vendredi 30 décembre 2011

RDC : l’inventeur de l’écriture «Mandombe» élevé au rang de docteur Honoris causa

L’inventeur de l’écriture «Mandombe», David Wabeladio, a été élevé mercredi 21 décembre au rang de docteur Honoris causa par l’Université de Kinshasa (Unikin). Pour ce chercheur congolais, le Mandombe est une écriture qui possède son alphabet propre s’appuyant sur les chiffres 5 et 2 associés à des déclinaisons géométriques.
David Wabeladio explique que l’élaboration de cette écriture est le fruit d’une recherche d’une vingtaine d’années, mais que son apprentissage dure près de trois mois.
Il a mis au point cette écriture négro-africaine en 1978 à Mbanza Ngungu dans la province du Bas-Congo.
Le « Mandombe » est utilisé pour transcrire le kikongo, le lingala, le tshiluba et le swahili, quatre langues nationales de la RDC, ainsi que plusieurs langues de l’Afrique centrale et australe.
Le professeur Elikya Mbokolo, l’un des évaluateurs, se dit fier de cette invention et invite David Wabeladio à persévérer dans la recherche permanente.
D’après de nombreux chercheurs et le rapport du jury du doctorat de David Wabeladio, le «Mandombe» est reconnu par plusieurs pays où cette écriture serait déjà enseignée.
Le gouvernement congolais reconnait l’invention et promet d’inscrire David Wabeladio aux ordres des Léopards et de le nommer à titre exceptionnel professeur d’universités.
David Wabeladio est âgé de 55 ans. Il est chercheur à l’Université Simon Kimbangu à Kinshasa mais n’a jamais défendu de thèse doctorale.
Il est désormais le deuxième Congolais élevé au rang de docteur Honoris causa de l’Unikin après le professeur Elykia Mbokolo.Source:radiookapi.net

Entre musiciens, l’inimitié est loin de céder le terrain même si la polémique n’est plus d’emprise

Kinshasa, 30/12/2011 / Musique
Franco Lwambo Makiadi reste le maître de la satire dan la musique r-dcongotaise. Il en avait l’art. L’inimitié dans la musique a toujours alimenté l’inspiration et la créativité, faisant les délices des mélomanes et des fans des vedettes.
Difficile pour les musiciens de ne pas se lancer des piques à travers leurs chansons non sans dose de satire malgré que la « polémique » n’a plus d’emprise dans leurs milieux.

De toute évidence, Franco Lwambo Makiadi reste le maître de la satire dan la musique r-dcongotaise. Il en avait l’art. L’inimitié dans la musique a toujours alimenté l’inspiration et la créativité, faisant les délices des mélomanes et des fans des vedettes.


On se délectera longtemps encore de beaux morceaux de Franco Luambe Makiadi, qui à la faveur de son désamour avec Jean Kwamy Munsi, alias « La Sintura », nous a produit des chansons satiriques célébrés comme « Chicotte », « Course au pouvoir »... Franco fustige le manque de sincérité dans l’amitié, l’ingratitude (vraie ou supposée ?) de Kwamy, une relation d’enfance.


Il fait allusion à la trahison de Judas face à Jesus... Dans sa réplique, Jean Kwamy Munsi tourne en dérision la fortune dont se venterait Franco.


C’est dans la chanson « Faux millionnaire » sortie avec l’African Fiesta aux côtés de Rochereau. Plus près de nous, Papa Wemba et Koffi Olomide ont pété les plombs en lançant des titres sur le marché du disque qui n’ont pas laissé indifférent.


Le même Olomide a chanté son désamour à l’égard de Félix Wazekwa qui ne l’a pas ménagé... On ne saura, hélas, éradiquer l’inimitié clans les rangs de nos musiciens. Mais, dans ces inimmes, que l’art l’emporte.


Musicien et auteur compositeur de génie, maître de l’improvisation, Franco a donné à la musique r-dcongolaise des oeuvres d’anthologie, qui font de lui un monument de la musique r-dcongolaise.


Il abandonné le thème de l’amour pour la satire. « Ma bouche a renoncé à chanter l’amour, que est la vérité », disait-il dans un featuring avec Tabu Ley Rochereau. Luambo s’est alors mué en peintre intraitable de la société r-dcongolaise, une sorte de Molière, dont l’oeuvre baigne dans un humour parfois sarcastique, la provocation de la bonne humeur. Franco chantait la femme et clouait au pilon les travers observes chez celle-ci.


D’aucuns le présentaient comme misogyne, tant il ne laissait pas de place aux frasques de la femme. Mais, l’homme, le male, n’était pas à son tour épargné. Autant, donc, qu’il chantait « Mamou », l’épouse infidèle, autant il fustigeait le comportement d’un man volage qui délaisse son foyer et ses enfants au profit d’une concubine et de la progéniture que cette maîtresse lui a donnée : ça s’appelle « Mario » ou « La vie des hommes ».


Le Maître dans l’art


Sur ce registre, les oeuvres de Franco sont légion. Chanteur culte, il a su donner à ses chansons une valeur sociale comme jamais un autre musicien ne l’a fait. Certaines chansons de Luambo sont de véritables fresques ou des tableaux décapants. Par exemple, « Makambo ezali  Dourreau », « Très impoli »...


Sa musique lui a plutôt servi pour décrire la société dans laquelle il vit, et, surtout, pour en dénoncer les maux - même s’il faut pour cela heurter quelques responsables politiques bien positionnés dans l’appareil de l’Etat.


Contrairement à son éternel concurrent Tabu Ley qui, à travers chansons et proses, magnifie la femme sous ses di verses facettes, Franco, lui, s’il pane de la femme, c’est pour peindre avec une ire certaine, le côté scabreux de la compagne de l’homme.


« Mwana ya mbanda », « Iluse », « Ya yo te », « Alimatou », « Non », « Mamou » et d’autres chansons témoignent encore aujourd’hui des rapports difficiles que Franco a eus avec la gent féminine.


Résultat, sans doute, d’une enfance pas très heureuse passée dans le Bas-Congo dabord, puis à Kinshasa pour le jeune adolescent Mutetela du Kasaï oriental, né d’une mère Bas-Congolaise.


Pour sa satire, Franco a fréquenté la prison de Makala, à la suite des chansons en dessous de la ceinture, à la base d’une affaire où érotisme impudiquement offert au public, justice et politique ont s’entremêler.


Avec « Jackie » et, surtout, « Hélène », deux chansons pour le moins - comment dire ?  Pornographiques, il franchit le seuil du tolérable. Les aventures sexuelles des deux dames, imaginaires, cela s’entend, sont livrées au public dans les moindres détails et avec des mots qui ne respectent aucune pudeur.


Les chansons ne sont certes pas imprimées sur platine mais leur réputation suffit à  attirer au 1, 2, 3, le temple où il se produisait tous les week-ends, des milliers de supportées friands d’entendre ces chansons d’un genre nouveau.


Des enregistreurs clandestins amènent les deux chansons clans les bas quartiers de Kinshasa où elles font tabac. Ce qui permet à l’alors procureur général de la République, Léon Kengo wa Dondo, le même, de le poursuivre et de le faire embastiller pour atteinte aux bonnes moeurs.


Même libéré suite à l’intervention du président Mobutu, Lwambo a vécu cet emprisonnement comme une humiliation, et attendra son heure pour régler ses comptes l’impudent magistrat.


On imagine sa peine lorsque Kengo est nommé Premier ministre en 1983. La même année, Kinshasa bruissa des rumeurs folles faisant état de la sortie d’une chanson de Franco intitulée « Double nationalité » et qui serait consacrée au coordonnateur de l’Exécutif. La ville bougea sur ses fondements, Lwambo, lui-même, dut démentir.


Mais lorsque Kengo est viré en 1988, l’artiste largue une chanson intitulée « Mokolo tonga » littéralement « propriétaire de l’aiguillée - dans laquelle il se moque copieusement d’un haut responsable qui venait d’être renvoyé de son poste pendant du coup tous les privilèges dont il se prévalait. Pour l’opinion, le message est clair…


Daniel Cassinon Mpoyi/Le Soft International

samedi 24 décembre 2011

Kinshasa: la vie nocturne, comme elle va en période électorale.

Du 25 novembre 2011, veille des élections couplées (présidentielles et législatives) au samedi 10 décembre 2011, les lampions de la ville de Kinshasa se sont éteints suite à la psychose ayant pris en otage les ambianceurs de Kin la belle. Les bars, terrasses, boîtes de nuit et restaurants se sont vus vidés de leurs clients habituels. Rares ont été les kinois qui se hasardaient après 22heures dans les rues de la capitale congolaise. Ceux qui ont le plus souffert de cette situation sont les tenanciers des restaurants et night club qui ont fermé pendant quasiment 10 jours. Beaucoup, même si tous ont ré ouvert depuis une bonne dizaine de jours, connaîtront un manque à gagner difficile à combler. Certains risquent de mettre la clé sous le paillasson, vu que la fin de l'année est synonyme de paiement des taxes annuelles. Les artistes musiciens ont également subi les travers de cette période assez particulière. Les groupes tels Zaiko de Nyoka Longo ou Wenge de JB Mpiana reprennent leurs productions ce week end. Le public sera t-il présent à tous ces lieux de divertissement et les rempliront-ils comme à chaque fin d'année? L'argent faisant défaut, même pendant la période de la campagne électorale, il nous est difficile de penser que le kinois ambianceur  saura défendre son statut en cette fin d'année 2011. Malgré cela, votre blog vous souhaites néanmoins de passer des joyeuses fêtes de fin d'année et vous incite à ne pas vous installer dans la morosité.  Regardons ensemble ces images d'archives de la télé nationale congolaise et dansons sur cette belle mélodie de cette chanson de Franco de mi amor Lokanga Lua ndju Pene Luambo Makiadi qui a pour titre "To yeba yo"

ZAIKO 42 ans: Album "Bande-annonce": le clip de la chanson "Mo mambu".

Avant la sortie du coffret qui comprend le dvd des clips et le cd des chansons de l'album de Zaiko Bande-Annonce sorti au mois d'aoùt dernier, le clip de la chanson Mo Mambu est diffusé à Kinshasa. En voici un extrait trouvé sur Youtube.

mercredi 21 décembre 2011

Pépé Felly l’inventeur du « Sébène »

Kinshasa. Manuaku Waku, dit Pépé Felly s’illustre en père fondateur du sébène, l’incarnation même du rythmique de l’orchestre Zaïko, un de patrimoine de la musique congolaise.

Cet artiste guitariste a joué dans les albums « Plus vivant » de Lokua Kanza en 2005; dans « Le Quatro » avec Papa Wemba, Bozi Boziana, Evoloko, Gina Efonge en 2000; avec Papa Wemba et Viva la Musica dans « Pole position » en 1995 ; avec Jimmy Cliff dans « Love me love me » en 1987; au sein de Grand Zaïko Wawa dans « Mindondo » 1984 et avec Koffi Olomide et Papa Wemba de 1978 à 1979. Pépé Felly comme l’ont surnommé ses admirateurs, a aiguisé son talent au fil des ans. Il débute sa carrière en 1969.


Il a travaillé aux côtés des guitaristes et chantres de renons notamment Franco Lwambo Makiadi dans le « Tout Puissant OK Jazz », Docteur Nico Kassanda de l’African-Jazz ou Kale de « L’African- Fiesta.


Ses créations artistiques ont marqué d’une façon Indélébile l’essence rythmique du groupe musical Zaïko Langa Langa. Si bien qu’en 1973, Les critiques d’arts l’ont désigné comme Meilleur guitariste de la troisième génération, c’est-à-dire de la musique des jeunes de l’époque.


Pépé Felly est l’inventeur du « Sèbène », cette rythmicité endiablée, propre aux Congolais qui ne cesse à faire danser le monde entier, une mélodie sur deux ou quatre mesures en cycle ou boucle exprimant ce que le chanteur ne peut pas dire avec les mots, un son qui prolonge la chanson par une progression harmonique en vue d’atteindre le sommet de l’arrangement.


En 1978, il mettra en place avec Ray Lema le groupe musical « Les Ya Tupas ». Histoire d’améliorer les sonorités de La musique congolaise. Une belle aventure ou expérience, qui a été couronnée en peu de temps de succès.


« Les Ya Tupas ont réussi à rafler la même année le Prix « Maracas d’Or ».


S’il est l’un des fondateurs de Zaïko Langa Langa, il est aussi l’une des figures emblématique des rythmes ou mélodies qui ont littéralement dominé ou bouleversé la musique de ce groupe musical.


Pépé Felly c’est donc un grand artiste qui a toujours évolué comme un héros dans l’ombre. La guitare, il sait la jouer.


Saint Hervé M’Buy/Uhuru

vendredi 2 décembre 2011

Musique : Les Washiba veulent la préservation d'un climat serein en RDC


Le message délivré lors du show « Le chant de la paix, les Washiba chantent Michaël Jackson » reste d'actualité, contrairement aux compositions de la propagande électorale. À travers un répertoire spécial conçu pour la circonstance à la veille des scrutins, le concert du 19 novembre avait servi à la sensibilisation des Kinois à adopter une attitude paisible le long du processus électoral. L'appel lancé au public venu nombreux assister au grand show des Washiba consistait à « garder le calme avant, pendant et encore plus après les scrutins ». Le leader du groupe, Moïse Ilunga, avait souligné : « Nous avons plus que jamais besoin de la paix dans le contexte actuel. Aucun politicien n'aime la guerre, nous avons tous la même soif de paix ».

L'interprétation de Heal the world comme il l'avait confirmé à la fin du spectacle grandiose offert sous la Halle de la Gombe était le moment crucial de la soirée. Ce titre de Michaël Jackson, du moins sa « version tropicalisée », à elle seule résumait l'essentiel du message que tenaient à délivrer les Washiba dans le contexte particulier de tension précédant les votes. « Wawo weko wapi ? (Où sont-ils ?) mélangé avec Heal the world a retracé l'idée maîtresse du concert. Dans le texte, nous avons évoqué le massacre de cinq millions de personnes dans l'est de la RDC. Nous parlons aussi de la responsabilité de chacun, particulièrement nos parents et nos dirigeants face aux réalités déplorées à ce jour », a expliqué Moïse Ilunga.


Les Washiba ont de la sorte préservé l'esprit de la ballade du king of pop, Michaël Jackson, qu'ils ont chanté dans sa « version revue et améliorée en swahili ». Ils se sont appropriés du texte initial du single Heal the world qu'ils ont rendu à leur manière avec grande émotion et de façon très expressive. Ainsi, la chanson caritative dont la sortie en 1992 visait la récolte des fonds pour la lutte contre la famine, la pauvreté et les maladies infantiles n'avait pas perdu de son sens. Au contraire, l'adaptation du texte au contexte congolais s'est révélée très à propos et a été accueillie avec joie par le public.

En outre, Moïse Ilunga a relevé que le choix porté sur le répertoire du regretté roi de la pop se justifiait par le fait que « Michaël Jackson a manifesté de son vivant un amour humanitaire ». Il a renchéri: « Pour moi, c'est un artiste qui a donné sa vie pour le monde. Il a chanté pour la planète et voulu l'amour entre les humains tel qu'il l'a exprimé dans Black or White ».


Un pari tenu

Par ailleurs, les différents compilations d'extraits de Wanna be startin' something , Beat It et Thriller n'ont pas reçu un accueil différent de la foule. La ligne rythmique en swahili, comprise dans le premier titre empruntée au Soul Makossa  de Manu Dibango, a été reprise en chœur. Le passage du de cimetière de Thriller, en version tropicalisée, a laissé la place aux danseurs Hemba qui, peinturlurés de blanc étaient censés reproduire dans l'imaginaire locale les images du clip original de Michaël. Toujours côté danse, les Washiba n'ont pas manqué de faire hommage au Moonwalk. Ainsi, presque tous les aspects de l'expression musicale, mieux artistique du king of pop ont été repris dans ce concert dédié en partie à sa mémoire.

On ne pouvait trouver mieux pour clore cette soirée inédite que la sélection des jeunes talents tels les Vodacom Superstars Noémie Ebonda, Yannick Tumba, Sarah Kalume, Fiston Mbuyi et Ekila ; le rappeur Jabi, l'atypique Jupiter et l'incomparable Jean Goubald. Du reste, chacune des interventions des chanteurs précités dans Kimia ont été saluées par des acclamations. Il en était encore plus pour la brève apparition de Jean Goubald particulièrement réclamée. Vraisemblablement, la composition de Moïse Ilunga avait la côte dans la sélection.

Le pari que s'étaient lancé Medialab, l'Institut français et l'ambassade d'Espagne de produire un spectacle son et lumière d'une qualité exceptionnelle avait été tenu. Une fois de plus, les Washiba n'ont pas failli à leur habituelle « mission », à savoir offrir de la joie et procurer des instants uniques de bonheur indicible au public.


Nioni Masela/Les dépêches de Brazzaville.

Photographie : Les œuvres de Jean Depara exposées à l'Institut françaisPhotographie : Les œuvres de Jean Depara exposées à l'Institut français

L'exposition Night and day in Kinshasa, 1951-1975 du photographe, organisée en partenariat avec la Revue Noire, se déroule actuellement à l'Institut français de Kinshasa jusqu'au 7 janvier. Le vernissage, présidée par Françoise Gardies, directrice de l'Institut français, a eu lieu le 24 novembre à la galerie de la Halle de la Gombe, en présence de plusieurs invités.

Selon Jean Loup Pivin et Pascal Martin Saint Leon, cofondateurs et codirecteurs de la revue Noire Éditions, les photographies de Jean Depara immortalisent les folles nuits des bars-dancings de Léopoldville au moment où le pays va acquérir son indépendance en 1960. « Chacun vit ces instants où enfin la modernité du monde est accessible, sans soucis de "Blanc ou de Noir". À Kinshasa, cela passe par l'« American way of life », ses voitures et la mode des Bills en tenue de cow-boy, la guitare électrique, le saxo et des musiques qui emmènent le merengue, le cha-cha-cha et surtout la rumba dans une folle danse connue mondialement désormais comme « la musique zaïroise ». Les bandes de jeunes Kinois ont chacune un style vestimentaire et leurs muses féminines, fréquentent les innombrables bars-dancings, soutenant un groupe musical, ici l'« OK Jazz » autour de Franco, là l'« African Jazz » de Joseph Kabasele », écrivent les deux auteurs de la Revue noire. Cette dernière a acquis, depuis 1996, les droits d'exploitation des œuvres de Jean Depara. Le photographe, selon les deux auteurs, ne prend que des photos de cœur, où l'on sent la sensualité à chaque regard capturé.

« De jour comme de nuit, de 1954 à 1975, Depara photographie l'ambiance des bars-dancings et des clubs mais aussi les athlètes et les bandes de jeunes sapeurs. La mégapole est alors la ville d'Afrique d'où la musique se propage à travers le continent et le reste du monde. C'est l'ami de tous les musiciens et plus particulièrement de Franco, futur maestro de la rumba zaïroise, qui lui demande en 1954 d'être son photographe officiel. C'est le décor et la vie que nous fait partager le photographe Depara dans chacune de ses images. Il court dans ces univers dont il est lui-même l'un des animateurs : avec son appareil, il est là au même titre que les filles, les amoureux épris, les musiciens, les barmaids affriolantes du Kongo Bar ou de l'Opika, du Champs-Élysées ou de La Péruche Bleue », soulignent les cofondateurs et codirecteurs de la revue Noire Éditions.

De son vrai nom Jean Lemvu, Jean Depara est né en 1928 à Kbokiolo, en Angola, et décédé en 1997 à Kinshasa.

Notons que cette soirée de vernissage a été agrémentée par l'artiste musicien Lutumba Simaro.

Patrick Kianimi/Les dépêches de Brazzaville.