vendredi 30 octobre 2015

Emirats : défilé Vogue à Dubaï

Une femme maître de chai, du jamais-vu aux Hospices de Beaune

Barabara Kanam- Les voix du silence -Zawadi (2015)

Franck Mulaja et Echos d'adoration NOUVEL ALBUM: NA TALELA KAKA YO YESU

jeudi 29 octobre 2015

RDC : Joseph Kabila nomme les commissaires spéciaux de nouvelles provinces démembrées.

Carte des vingt-six provinces de la République Démocratique du Congo après le découpage territoire de 2015.
Le président de la République, Joseph Kabila Kabange, a nommé jeudi 29 octobre les commissaires spéciaux qui devront diriger les nouvelles provinces issues du démembrement. Chaque commissaire est secondé de deux adjoints. L’un chargé des questions politiques et l’autre des questions économiques.
Ils sont notamment chargés de doter les nouvelles provinces « d’une administration, des services techniques et des infrastructures minimales pour pouvoir créer les balises nécessaires favorables à l’arrivée de nouveaux gouverneurs ».
Les commissaires spéciaux nommés sont :
Bas-Uélé : Antony Yenga
Equateur : Roger Muamba Mombenza
Haut-Katanga : Félicien Katanga Lokunda
Haut-Lomami : Raymond Mande Mutombo
Ituri : Jefferson Abdallah
Kasaï : Marc Manyanga
Kasaï-Central : Alex Kande
Kasaï-Oriental : Alphonse Ngoyi Kasanji
Kwango : Larousse Kabula Mavula
Kwilu : Mbala Mbala Kasongo
Lomami : Patrice Kamanda
Lualaba : Richard Muyej
Maï-Ndombe: Gentiny Ngobila Mbaka
Mongala: Marceline Mondjiba
Nord-Ubangi: Mme Marie-Thérèse Gerengbo
Sud-Ubangi : Robert Kolonga
Tanganyika : Richard Ngoyi Kitangalaa
Tshopo : Jean Epele
Tshuapa : Cyprien Loboto.
Le directeur adjoint du cabinet du ministre de l’Intérieur, Albert Paka, a déclaré le 17 octobre dernier que les commissaires spéciaux ne formeront pas de gouvernement pour diriger ces provinces. Ils travailleront avec des cabinets restreints. 
Le gouvernement a décidé, depuis le 18 septembre dernier, de nommer les commissaires spéciaux et leurs adjoints pour administrer les provinces nouvellement créées.
Cette option a été levée se conformer à l'arrêt de la Cour constitutionnelle qui lui a demandé de prendre des dispositions transitoires et exceptionnelles en vue de faire régner l'ordre public, la sécurité et assurer la régularité ainsi que la continuité des services publics dans les nouvelles provinces.
La République Démocratique du Congo est passée de onze à vingt-six provincesdepuis le mois de juillet dernier.
Le processus d’installation de 26 nouvelles provinces est issu du compromis politique du Dialogue entre Congolais de Sun City, en Afrique du Sud.
La constitution de 2006 prévoyait que les vingt-six provinces soient installées dans un délai de 36 mois. Ce qui n’a pas été respecté. Le processus de démembrement actuel des provinces ne concerne pas le Nord, le Sud-Kivu, le Maniema, Kinshasa et le Bas-Congo.
Source: radiookapi.net

Rd congo, Repositionner l'UNIKIN comme pôle d'excellence

Eliminatoires-Mondial 2018 : les 23 Léopards sélectionnés pour affronter le Burundi.

Le sélectionneur de la RDC Florent Ibenge Ikwange a publié jeudi 29 novembre la liste des 23 joueurs qui vont affronter le Burundi au deuxième tour des éliminatoires de la Coupe du monde 2018.
Le match aller est prévu le 12 novembre à Bujumbura. Les deux équipes vont se retrouver trois jours plus tard à Kinshasa pour le match retour.
Les vingt qualifiés à l’issue de ce deuxième tour des éliminatoires seront répartis dans cinq groupes de quatre équipes, pour un troisième tour, avec six matches à disputer pour chaque participant. A l’issue de ce mini-championnat, l’équipe classée première dans chaque groupe valide son billet pour la Coupe du monde 2018 en Russie.
La liste de 23 sélectionnés :
  1. Mandanda Parfait (CHARLEROI)
  2. Matampi Vumi Ley (DCMP/K)
  3. Kiassumbua Joël (FC WOHLEN)
  4. Oualembo Christopher (ACADEMIA COIMBRA)
  5. Issama Mpeko (TP MAZEMBE)
  6. Kimwaki Mpela Joël (TP MAZEMBE)
  7. Mongongu Cedrick (ESKISEHIRSPOR)
  8. Zakuani Gabriel (PETERBORROUGH)
  9. Mbemba Chancel (NEWCASTEL)
  10. N’sakala Fabrice (ANDERLECHT)
  11. Lomalisa Mutambala José (AS V.CLUB)
  12. Mulumbu Youssouf (NORWICH CITY)
  13. Bope Bokadi Merveille (TP MAZEMBE)
  14. Kamavuaka Wilson (STURM GRAZ)
  15. Maghoma Jacques (BIRMINGHAM)
  16. N’kololo Jordan (CAEN)
  17. Kebano Neeskens (CHARLEROI)
  18. Mubele Ndombe Firmin (AL AHLI)
  19. Mabwati Cedric (COLUMBUS CREW SC)
  20. Bakambu Cedric (VILLAREAL)
  21. Mbokani Dieumerci (NORWICH CITY)
  22. Bolasie Yannick (CRISTAL PALACE)
  23. Bokila Jeremy (GUANGZHOU RF)                                                                           Source: radiookapi.net

Lubumbashi PCR brûlé est battu par les lushois après l incident

Fifa : deux Africains dans la course pour succéder à Blatter.

La chaise vide de Sepp Blatter, président démissionnaire de la Fifa. © AFP
Après le Sud-Africain Tokyo Sexwale, Musa Bility, président de la Fédération libérienne de football, a annoncé lundi le dépôt de sa candidature pour la présidence de la Fifa.
À quelques heures de la clôture des candidatures prévue le 26 octobre à minuit, ils sont désormais huit prétendants pour la succession du Suisse Sepp Blatter à la tête du Fifa. Parmi eux, deux Africains ont décidé de tenter leur chance : le Sud-Africain Tokyo Sexwale et le Libérien Musa Bility.
Après la confirmation du dépôt de la candidature de l’homme d’affaires sud-africain le 26 octobre, Musa Bility, président de la Fédération libérienne de football, s’est également lundi lancé dans la course.
« J’ai officiellement déposé ma candidature pour la présidence de la Fifa. Je suis très optimiste sur mes chances de gagner et je promets d’amener des changements positifs », a-t-il déclaré.
Huit candidats pour succéder à Blatter 
Pour le moment, huit candidats briguent le poste de président de la Fifa car une candidature de dernière minute n’est pas exclue.
Lundi, l’UEFA a désigné son secrétaire général Gianni Infantino comme candidat. Mais ce dernier pourrait se retirer si son président, Michel Platini, actuellement suspendu par la commission d’éthique de la Fifa, était de nouveau éligible.
À côté de ces deux candidats de l’UEFA (Gianni Infantino et Michel Platini) et de ces deux Africains, Cheikh Salman, président de la Confédération asiatique de football (AFC), a aussi présenté sa candidature. Il en est de même du Français Jérôme Champagne, du prince jordanien Ali et de David Nakhid, ancien capitaine de la sélection de Trinité-et-Tobago.
Source: Jeune Afrique

mercredi 28 octobre 2015

Présidentielle et législatives nationales en décembre 2016

Un panel d’organisations de la Société Civile, notamment Groupe de Travail sur les Elections (GTE), Observatoire des Elections pour Toute l’Afrique (OETA), Comité des Observateurs des Droits de l’Homme) vient de rendre public un projet de calendrier électoral global. Ce document est émis à l’intention de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), des pays amis et organismes internationaux partenaires techniques comme financiers de la RDC.

On retient pour l’essentiel que le « glissement » du processus électoral est inévitable. Compte tenu des retards enregistrés dans l’agenda de la CENI, ce groupe d’experts de la Société civile en questions électorales proposent de « faire glisser» les scrutins présidentiel et législatifs nationaux de novembre à début décembre 2016, soit un décalage d’une semaine. Une date précise est même avancée pour la tenue de ces doubles scrutins : 4 décembre 2016. Par conséquent, au lieu d’avoir lieu le 20 décembre 2016, la passation des pouvoirs entre le Chef de l’Etat actuellement en fonctions et son successeur pourrait intervenir le 28 décembre 2016, soit une semaine de «glissement».

Selon les différentes séquences imaginées par GTE, OETA et CODHO, le calendrier électoral global réaménagé pourrait avoir comme point de départ le mois de décembre 2015, avec le vote des députés provinciaux. Viendraient ensuite les votes des sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs de provinces au mois de mars 2016. Quant aux élections les plus sensibles attendues par tous, à savoir la présidentielle et les législatives nationales, elles sont fixées au mois de décembre 2016.

Comme on peut s’en rendre compte, les élections locales, à savoir celles des conseillers de secteurs, des conseillers de chefferies et des conseillers municipaux, elles pourraient avoir lieu en juillet 2017, tandis que celles des Chefs de secteurs et chefs de secteurs adjoints, de Bourgmestres et bourgmestres adjoints, des Maires et Maires adjoints ainsi que celle des Conseillers urbains, elles pourraient être organisées en décembre 2017.

Le processus électoral global, en ce compris l’examen des contentieux électoraux et les formalités d’investiture de différents élus, prendrait fin en 2018.

Depuis que l’on a commencé à palabrer autour des risques de «glissement» du calendrier électoral, c’est la seconde mouture produite par la Société civile. Cet outil de travail a le mérite de baliser la voie des élections, en ce sens que ses architectes ont pris en compte toutes les contraintes politiques, financières, techniques et logistiques liées à l’exécution du calendrier électoral diffusé en son temps (février 2015) par la Commission Electorale Nationale Indépendante mais aujourd’hui complètement dépassé suite à sa non exécution.

Le débat est ouvert à l’intention des forces politiques et sociales congolaises en vue de son amendement éventuel, dans le sens de la préservation de l’essentiel, à savoir les scrutins hermétiquement verrouillés par le législateur, à savoir la présidentielle et les législatives nationales.

Si la CENI, qui attend le go de la classe politique, présentement divisée entre pro et anti-Dialogue, peut déjà se saisir de ce projet de calendrier pour faire de nouvelles propositions des dates des élections, cela pourrait constituer un sérieux gain de temps pour le Congo démocratique, qui se trouve présentement face à un important challenge, celui de là passation civilisée de pouvoir, en décembre 2016 ; entre un Président sortant et son successeur.

Par KIMP

En Côte d'Ivoire, le débat des canons de beauté fait rage

Pierre Kwenders, Le Dernier Empereur Bantou | Les Soirées Nomades - octo...

Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara réélu dès le 1er tour avec 83,66% des voix.

Alassane Ouattara devance Pascal Affi N'Gussan dès le premier tour de la présidentielle du 25 octobre. © Rebecca Blackwell/AP/SIPA
À 73 ans, le président ivoirien sortant Alassane Ouattara a été réélu dès le premier tour de l'élection présidentielle du 25 octobre pour un mandat de 5 ans, selon les résultats annoncés mercredi matin la Commission électorale indépendante (CEI).
Le suspense qui n’en n’était pas un a pris fin mercredi 28 octobre tôt dans la matinée. Sans surprise, Alassane Ouattara, 73 ans, a été réélu dès le premier tour de la présidentielle qui s’est déroulée le 25 octobre dans le calme. Selon la Commission électorale indépendante (CEI), le président sortant récolte 83,66% des suffrages, le taux de participation au scrutin s’établissant à 54,63% alors qu’une partie de l’opposition a appelé au boycott et qualifié le scrutin de « mascarade ».
En seconde position, Pascal Affi N’Guessan, le représentant du Front Populaire Ivoirien (FPI) fondé par l’ex-président Laurent Gbagbo, obtient 9,29% des suffrages. Une partie du FPI, frondeuse, avait appelé au boycott au nom de la fidélité à Gbagbo, grand absent du scrutin dont le procès pour crimes contre l’Humanité doit s’ouvrir le 10 novembre devant la Cour pénale internationale (CPI).
Participation en baisse
Ouattara grandissime favori face à une opposition morcelée, c’est le taux de participation qui était le principal enjeu du scrutin. Avec 3 330 000 votants sur une liste électorale de 6 301 000 personnes, il s’élève à 54,63%, en baisse par rapport à 2010 où il était monté à plus de 80 %. Le score du président sortant est quand à lui meilleur qu’en 2010, où Ouattara l’avait emporté avec 54,1 % des voix au second tour.
Environ 6,3 millions d’Ivoiriens sur les 23 millions d’habitants étaient appelés à voter. Quelque 34 000 soldats, dont 6 000 Casques bleus, ont été déployés pour assurer la sécurité du scrutin.
Source: Jeune Afrique

mardi 27 octobre 2015

Sexwale, candidat à la tête de la Fifa, promet la "transparence"

République du Congo : Denis Sassou-Nguesso va pouvoir se représenter.

Le projet de nouvelle Constitution permettant au président congolais de se représenter en 2016 "a été adopté" à l'issue du référendum de dimanche, selon les résultats officiels annoncés mardi à Brazzaville.

Au pouvoir depuis 30 ans, le président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso, vapouvoir se présenter une troisième fois à la présidence. Le projet de nouvelle Constitution lui permettant de se représenter en 2016 "a été adopté" à l'issue du référendum de dimanche, où 72,44% des électeurs ont voté, selon les résultats officiels annoncés mardi à Brazzaville.
Un oui à 92,96%. Le oui a obtenu "92,96%" des suffrage exprimés, a déclaré le ministre de l'Intérieur Raymond Mboulou lors d'une allocution à la télévision nationale ajoutant que le "texte de nouvelle constitution entrerait en vigueur dès sa promulgation par le président de la République".
Des soupçons de trucage. La veille, Pascal Tsaty Mabiala, un des chefs de l'opposition, quiavait appelé à boycotter les urnes, avait estimé que la participation n'avait pas dépassé "10%". Denis Sassou Nguesso a subi "un camouflet", avait-il déclaré, "les Congolais ne se sont pas déplacés, c'était le mot d'ordre que nous avions donné".
Selon les observations de plusieurs journalistes à Brazzaville et Pointe-Noire, la deuxième ville du pays, dans le sud, et les informations récoltées dans plusieurs autres grandes villes dans diverses régions, les électeurs semblent avoir largement boudé les urnes dimanche.
31 ans à la tête du pays. Le projet de constitution soumis au référendum de dimanche fait sauter les deux verrous interdisant à Denis Sassou Nguesso de briguer un troisième mandat présidentiel en 2016 : la limite d'âge et celle du nombre des mandats. Revenu au pouvoir par les armes en 1997, Denis Sassou Nguesso, qui avait dirigé le Congo de 1979 à 1992, cumule plus de 31 ans à la tête du pays.
Par BW avec AFP 

dimanche 25 octobre 2015

Exclusif – RDC : quand Vital Kamerhe rencontre Moïse Katumbi à Londres

Vital Kamerhe et Moïse Katumbi, deux poids lourds de la politique congolaise et opposants à Joseph Kabila. © AFP/Montage J.A.
L’opposant Vital Kamerhe a rencontré mercredi à Londres le très populaire Moïse Katumbi, dernier gouverneur de l’ex-Katanga, qui vient de claquer la porte du parti au pouvoir en RDC. Vers un rapprochement entre deux poids lourds de la politique congolaise, dans la perspective de la présidentielle de 2016 ?
S’achemine-t-on vers un rassemblement des opposants à une révision constitutionnelle en RDC ? En tout cas, l’appel lancé le 29 septembre par Moïse Katumbi en faveur de la « création d’un large mouvement autour des valeurs démocratiques et républicaines » commence à trouver un écho favorable dans la classe politique congolaise.
Selon une source confidentielle consultée par Jeune Afrique, l’opposant Vital Kamerhe, ancien président de l’Assemblée nationale (2006-2009) et transfuge du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD, principale formation politique de la majorité au pouvoir), a rencontré mercredi 21 octobre à Londres le gouverneur démissionnaire de l’ex-province du Katanga. Ce dernier a quitté fin septembre le PPRD, soupçonnant ce dernier de « [mettre] tout en œuvre pour ne pas respecter la Constitution en entretenant retard, flou et illisibilité du cycle électoral et en élaborant une stratégie de glissement des dates des scrutins ».
Vers un « ticket gagnant Katumbi-Kamerhe » ?
L’on se souvient que Vital Kamerhe avait salué la décision de Moïse Katumbi sur les réseaux sociaux. Les deux hommes, qui ne cachent pas leur ambition de briguer à la magistrature suprême en novembre 2016, voudraient désormais unir leurs efforts pour que les délais constitutionnels prévus pour la tenue de la présidentielle et des législatives soient respectés.
Mais comme depuis 2011, le scrutin présidentiel se joue à un seul tour, les opposants auront également tout intérêt à présenter un candidat commun face au candidat de la coalition au pouvoir, le président Joseph Kabila ne pouvant pas, en l’état actuel de la Constitution, se représenter en 2016. Dans cette optique, l’option d’un « ticket gagnant Katumbi-Kamerhe » n’est pas exclue, souffle-t-on dans l’entourage de ces deux poids lourds de la politique congolaise.
Source: Jeune Afrique

Zambie, L'industrie de la mode présente ses oeuvres à Lusaka

C'est Possible, JOY YTAL, Mannequin

FR Mike Kalambay feat Fr Henry Papa "Yesu nde NZAMBE " (clip officiel 20...

mardi 20 octobre 2015

Afrique, Avancées sur le projet Grand Inga

RDC : le gouvernement lève l’interdiction du film consacré à Denis Mukwege

Denis Mukwege lors de la remise de son prix Sakharov, en 2014. © Christian Lutz/AP/SIPA
Kinshasa a finalement levé lundi 19 octobre l'interdiction du film "L'Homme qui répare les femmes", consacré au chirurgien congolais Denis Mukwege, affirme un communiqué du ministre de la Communication et des Médias, Lambert Mende. Le célèbre médecin est internationalement reconnu pour son aide aux femmes violées dans l'est de la RDC.
L’Homme qui répare les femmes, réalisé par le cinéaste belge Thierry Michel et sa compatriote journaliste Colette Braeckman, est sorti en Europe au printemps. Mais début septembre, alors que le film devait être projeté à l’Institut français de Kinshasa, le gouvernement congolais avait finalement interdit sa diffusion.
Selon Kinshasa, le film, récompensé par plusieurs prix internationaux, témoignait d’une « volonté manifeste de nuire » à l’armée congolaise et de « salir » son image. Lambert Mende, par ailleurs porte-parole du gouvernement congolais, avait alors accusé le cinéaste belge Thierry Michel, auteur de plusieurs films sur le Congo, de faire mentir dans son commentaire les témoignages de personnes apparaissant à l’écran.
Mais le gouvernement en a finalement décidé autrement. Lundi 20 octobre il a relevé l' »utilité » du film (« par-delà » la traduction litigieuse d’un de ses passages) pour accompagner « les efforts de la République démocratique du Congo et de la communauté internationale » pour lutter contre le fléau des violences sexuelles.
Une « atteinte inadmissible à la liberté d’expression »
Sous-titré La Colère d’Hippocrate, le film montre le combat du Dr. Mukwege dans son hôpital de Panzi, à Bukavu, capitale du Sud-Kivu. Dans cette institution qu’il a créée en 1999, Denis Mukwege aide à se reconstruire physiquement et psychologiquement les femmes victimes de viols.
L’ONU avait jugé l’interdiction du film en RDC était « une atteinte inadmissible à la liberté d’expression ». Le Dr Mukwege, lauréat en 2014 du Prix Sakharov pour les droits de l’homme du Parlement européen, y avait pour sa part vu un signe du « climat d’oppression » régnant dans le pays à l’approche des élections.
Source; Jeune Afrique

Kumama - CLOVIS SANTU new cantique Gaël

dimanche 18 octobre 2015

Kinshasa, top-modèle de l’Afrique.

Quand Kinshasa fait la « une » de l’actualité, c’est rarement bon signe. Le Congo est un pays pauvre, le plus pauvre de la planète, selon le Fonds monétaire international, et la guerre dans l’Est serait la plus meurtrière depuis la seconde guerre mondiale. Il n’empêche : il y a d’excellentes raisons d’espérer, rapporte le McKinsey Global Institute. Dans son étude sur les métropoles du futur, il prévoit que Kinshasa sera en 2025 dans le top 20 des villes les plus dynamiques du monde. Le groupe textile néerlandais Vlisco mise sur la fulgurante transformation de l’ancienne Léopoldville.

Après y avoir vendu pendant des décennies son fameux wax aux couleurs éclatantes, elle est la première entreprise textile européenne à y ouvrir non seulement des bureaux mais aussi un flagship store, sorte de boutique éphémère. Une exception, qui va vite cesser d’en être une dans un tissu urbain qui se transforme à toute allure. Kinshasa est à 3 500 kilomètres de la zone de conflit de l’Est — en gros la distance qui sépare Paris de la Géorgie — et ce qui occupe les Kinois, ce ne sont ni les rebelles ni la guerre, mais la modernisation, le boom économique et, bien sûr, la mode. A Kinshasa, la quatrième édition de la Congo Fashion Week vient d’ailleurs de s’achever, le 10 octobre, après la troisième édition de la Kinshasa Fashion Week, à la fin de juillet.
Rendez-vous est pris avec Louison, 30 ans, styliste, croisé lors d’un défilé au très chic Memling Hôtel. Avec sa veste jaune bling-bling et ses grosses Ray-Ban, on le repère de loin. Il a participé à plus de soixante défilés depuis dix ans et compte parmi ses clients l’icône de la chanson congolaise, Papa Wemba. Kinshasa saura-t-elle en faire une star ?

Le lendemain, on le suit dans une ruelle où il slalome entre des plaques de béton instables, prévues pour d’hypothétiques égouts. Son visage est matifié par du talc pour fesses de bébé et il a troqué sa veste canari contre une superbe liquette noire et un pantalon à imprimé survitaminé. Chez lui, pas d’électricité ; à la lueur d’une bougie, on distingue deux machines à coudre, un réchaud posé à même le sol, quelques vêtements et des bijoux accrochés aux murs gris comme autant d’œuvres d’art. L’endroit a exactement la largeur de ses sept paires des baskets de marque, alignées en rang d’oignons. Louison vit et travaille dans un atelier nettement plus petit qu’une cellule de prison néerlandaise.

« C’est maintenant qu’il faut être à Kinshasa »

Le Congo est considéré comme un « Etat fragile » ; les pouvoirs publics sont incapables de protéger leurs concitoyens, encore moins de subvenir à leurs besoins. Pour survivre, il faut faire comme Louison, à la rue à 17 ans, après avoir perdu son père, mort du sida, peu de temps après sa mère ; il faut accepter un Etat qui prend bien plus qu’il ne donne ; il faut apprendre à se débrouiller et savoir, par exemple, adapter les chaussures de son frère à son pied, parce qu’on n’a pas assez d’argent pour s’en offrir des neuves. C’est un bon moyen pour se découvrir des talents de créateur. Quitte à se fabriquer des pompes sur mesure, autant en profiter pour travailler leur look.
A Bandal, le quartier de Louison, les fauteuils de jardin en PVC sur les terrasses affichent complet en permanence. Des poissons péchés le matin même dans le fleuve Congo rôtissent sur les barbecues, la vie nocturne et la musique ne faiblissent jamais avant l’aube. A Kinshasa, tout le monde s’affaire à vendre de tout : des minutes téléphoniques, de l’eau, des cassaves (galettes de manioc) des Kleenex, des pneus, etc. Les Kinois sont musiciens, coiffeurs à ciel ouvert et les grands couturiers vivent dans des bidonvilles.
Kinshasa donne le tournis, oblige à un va-et-vient incessant entre « le style international » des tours de verre et de béton et des îlots de misère, eux aussi en pleine expansion. Ici, 40 % de la population n’a pas l’eau potable et vit avec moins de 1,25 dollar par jour. Kinshasa, ville sinistrée ? Possible, mais c’est l’impression inverse qui domine, tant l’énergie dégagée est forte. Kinshasa doit à la créativité et à l’ingéniosité de ses habitants son aura de métropole du futur. Avec l’effet de levier donné par des entreprises pionnières, Louison n’est pas le seul à croire en sa bonne étoile.
Madame Sera est depuis trente ans couturière à domicile. Chez elle, on entend le bruit des machines à coudre de son jardin, à l’ombre des palmiers. Dans son salon, au calme, elle dessine ses modèles. Au grenier, c’est une autre affaire : une trentaine d’employés métamorphosent dans les rires des tissus bariolés en jupes sur mesure. Depuis que Vlisco s’est établi à Kinshasa, le petit atelier est devenu une entreprise, qui compte parmi ses clientes rien de moins que l’épouse du président. « Quand les femmes du monde achètent des tissus coûteux, dit Madame Sera, elles veulent les services d’une bonne couturière, et Vlisco me recommande. Je fais des vêtements pour les défilés et ma collection est vendue en boutique ! » Les couturières sont fières de leurs locaux : « Vous avez vu la verrière qui nous protège du soleil et des pluies, les tables bien en ordre, les couloirs super clean ? »
Sur le grand marché, les vendeuses de tissus tiennent toutes le même discours : il y a cinq ans encore, il leur fallait aller au Bénin, au Togo ou en Europe pour acheter les imprimés wax de Vlisco. Maintenant qu’elles peuvent se fournir sur place, leur vie est devenue plus facile, et surtout plus rentable. Elles peuvent trouver directement les couleurs et les dessins désirés par leurs clientes. Madame Sera, comme les dames du marché, est la traduction concrète des apports immédiats d’une entreprise internationale quand elle décide d’investir au Congo, pas dans un but philanthropique, mais pour doper ses ventes. Même si, pour l’heure, le flagship store climatisé de Vlisco tient encore de l’objet mal identifié, au milieu des vendeurs de rue avec leurs sacs d’eau et leurs cageots d’avocats empilés sur la tête. Ici, ni Zara, ni H&M, ni McDonald’s et autres n’ont encore pris pied. L’entreprise néerlandaise est encore seule dans son secteur, et Louison doit pour l’instant se contenter de rêver à la formation qui lui ouvrira les portes de la mode, à l’entreprise qui voudra bien fabriquer ses vêtements et au magasin qui acceptera de les vendre.
La République démocratique du Congo (RDC), grande comme l’Europe de l’Ouest, possède tous les atouts pour devenir l’un des pays les plus riches d’Afrique. Elle abrite la moitié de la forêt tropicale du continent et son fleuve recèle suffisamment d’eau pour alimenter l’Afrique entière en électricité. Son sous-sol contient 30 % des réserves mondiales de diamant, 60 % de celles de cobalt, 10 % de celles du cuivre. Des richesses longtemps source de conflits, entraînant pillages, guerres et ingérences des pays voisins. Mais depuis l’accord de paix conclu en 2003 et les élections libres de 2007, les premières organisées depuis l’indépendance (1960), le pays semble cette fois avoir trouvé la voie de la prospérité. Sa croissance était de 8 % en 2013 et devrait atteindre 9,4 % cette année, soit, selon Perspectives économiques en Afrique, l’une des plus fortes du continent.

De quoi attirer les convoitises : investisseurs étrangers, professionnels du secteur minier et expatriés au service des multinationales débarquent en masse. La fièvre immobilière a gagné la capitale : tout le monde a besoin de bureaux pour travailler, d’hôtels pour dormir et d’appartements pour vivre. Près de la gare vient d’être construit le premier centre commercial calqué sur un mall américain. Avant même le début des travaux, tout était déjà loué. Les géants du secteur des télécommunications, Africell et Orange, ont ouvert en 2012 des bureaux à Kinshasa, et le nombre de banques y a triplé en dix ans. « L’avenir s’annonce radieux, mais la taille du marché est encore modeste », explique Félicité Singa Boyenge, directrice générale de la FiBank, première femme au Congo à occuper une si haute fonction au sein d’une banque. « Près de 70 % de l’argent en circulation vient de l’économie parallèle et les gens planquent encore les billets sous leur matelas. Seulement 6 % des 75 millions de Congolais ont un compte en banque. Mais c’est maintenant qu’il faut être à Kinshasa, si l’on veut profiter de l’avenir. » Cela fait à peine deux ans que le gouvernement a décidé de régler par virement bancaire les salaires d’un million de fonctionnaires.
Les nouvelles entreprises créent évidemment des emplois. Combien ? Mystère. Au Congo, les statistiques sont aussi rares que les gorilles en Basse-Normandie. Même le nombre de Kinois est sujet à spéculation. Le ministère du plan, qui dépêche chaque année ses agents du recensement aux portes des maisons, nous transmet une lettre manuscrite avec le nombre d’habitants par quartier. « Six millions neuf cent vingt-quatre mille habitants ! », s’exclame le premier assistant du ministre, triomphant, calculette encore en main. Soit trois cent trente mille personnes de plus en un an. Bientôt, la ville comptera dix millions d’habitants. Kinshasa deviendra alors la troisième ville la plus peuplée d’Afrique, après Lagos et Le Caire.
Faute de statistiques, on ignore à peu près tout des emplois ou de la classe moyenne qu’un tel développement peut générer, mais Félicité la banquière a son idée sur la question : « Il faudrait être aveugle pour prétendre que la RDC n’a pas de classe moyenne. » Elle est bien placée pour savoir que de plus en plus d’entreprises paient leur personnel par virement. Elle-même dirige une équipe qui appartient à cette fameuse classe moyenne. « Ils peuvent louer une maison, acheter une voiturevoyager. Avec un MBA obtenu en Europe, on peut gagner deux mille dollars par mois comme assistant directeur. »
Elle a raison : la nouvelle middle class est partout. Le samedi chez Kayser, le boulanger parisien, pour acheter des tartelettes à quatre dollars. Chez Flore, dans le quartier Bon Marché — qui ne l’est pas tant que ça —, où les familles viennent déjeuner le dimanche avec leur bébé qui couine dans son maxicosy et leurs ados scotchés à leurs tablettes. On la voit aussi au concert de Werrason : l’entrée est à vingt dollars, mais les fans friqués n’hésitent pas à coller des billets de cent sur le front en sueur des musiciens du groupe adulé.

« Donnez-nous dix ans, et Kinshasa sera le Paris africain »

Pour savoir si un habitant de Kinshasa appartient à la classe moyenne, on peut se fier à tout, sauf aux apparences. « A Kinshasa, peu importe que vous soyez quelqu’un, du moment que vous avez l’air d’être quelqu’un », résume le metteur en scène de théâtre Toto Kisaku, 35 ans. Lors d’un voyage en Europe, il s’est offert une veste en jean signée du couturier Yoshikazu Yamagata, et au retour, il a vu ses amis faire la queue pour la lui louer, moyennant une modique participation…
Le souci de la mise est ancré dans la culture congolaise. La jeunesse de Kinshasa, hostile au régime de Mobutu, n’a pas manifesté avec des slogans ou des pancartes, mais avec ses vêtements : quand l’ancien président du Zaïre a interdit les tenues occidentales, en particulier le kit costume cravate, les jeunes ont refusé de porter « l’abacost » traditionnel, et en signe de protestation, se sont pavanés dans des marques de designers européens. Une façon d’être et de se vêtir qui a donné naissance à la SAPE (Société des ambianceurs et des personnes élégantes), art de vivre avec ses codes et ses valeurs, où il s’agit de faire chic et fortuné, d’appartenir à une communauté fraternelle et de séduire les filles, mais plus encore d’exprimer ses espoirs et sa fierté. Aujourd’hui encore, les sapeurs restent les héros des bidonvilles. Malgré la misère et la crasse, ils cultivent l’allure de gentlemen aux souliers parfaitement cirés.
« Les imprimés que nous vendons au Congo sont beaucoup plus flashy que partout ailleurs en Afrique », observe Monique Gieskes, directrice de Vlisco RDC. « Ici, le jaune est plus éblouissant que le soleil et le bleu plus électrique qu’une décharge de dix mille volts. La femme congolaise, c’est un astre. Tout en elle dit : Je suis là ! Me voilà ! » Comment Monique Gieskes voit-elle l’avenir de sa ville ? « J’imagine des rues pleines de boutiques et de galeries, comme sur Mandela Square, à Johannesburg, dit-elle avec gourmandise. Nous avons dix millions d’habitants, qui tous sont à la recherche de leur propre code vestimentaire. Les opportunités sont énormes ! »
Gloria Mteyu, 30 ans, styliste, chic et sobrement vêtue de noir, porte à l’oreille une boucle d’or en forme de tigre. Née au Congo, elle est partie en pension en Zambie, puis a poursuivi ses études à New York et à l’Ecole de mode de Milan avant de travailler — acmé de la réussite — pour John Galiano, à Paris. Elle est revenue pour aider les stylistes locaux à émerger, sur place et à l’étranger. « Les Congolais raffolent des marques européennes, mais ils ignorent à peu près tout des couturiers de leur pays. Mon ambition est de contribuer à ce que les Kinois portent leurs propres marques. »
Gloria avait la belle vie en France : travail, sécurité, maison, et, graal des graals, une connexion haut débit… Le désir d’Afrique a tout balayé. « L’avenir rime avec Afrique. Pourquoi rester à Paris si l’endroit le plus in est celui d’où l’on vient ? »
Elle est revenue pleine d’idées et sans la moindre garantie de réussir. Mais pas question d’attendre : « Il faut savoir évoluer en même temps que son pays, car si on arrive en retard, il ne reste plus que les miettes. » En 2013, Gloria a monté la première édition de la Kinshasa Fashion Week, et compte bien en faire très vite un événement international. La jeune scène de la mode foisonne de créateurs à Lagos et à Johannesburg, alors pourquoi pas à Kinshasa ? « D’autant que le Congo bénéficie d’une position centrale sur le continent et représente une formidable source d’inspiration pour les artistes », insiste Gloria.
C’est à Kinshasa qu’a été créée la seule école publique de mode de toute l’Afrique centrale, avec ses deux mille cinq cents élèves venus du Congo, d’Angola, du Bénin et du Togo, et qui dispose en plus d’un inépuisable réservoir de clients. De nouvelles entreprises, des investissements et une diaspora désireuse de faire profiter son pays de son expérience internationale sont le terreau le plus fécond pour l’épanouissement du génie de ses habitants. A savoir la créativité, l’art de la débrouille et un sens inné du style. « Donnez-nous dix ans, et Kinshasa sera le Paris africain, s’enthousiasme Gloria. Si un défilé de mode international a lieu sur ce continent, quel meilleur endroit que le cœur de l’Afrique la plus branchée ? »
Stéphanie Bakker et Yvonne Brandwijk, journalistes néerlandaises, travaillent au projet Future Cities, publié au fur et à mesure sur le site du grand quotidien néerlandais De Volkskrant. Le projet a été cofinancé par le European Journalism Center.

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