vendredi 2 octobre 2015

RDC : Moïse Katumbi est-il à la tête du « G7 » ?


Moïse Katumbi, le dernier gouverneur du Katanga. © Gwenn Dubourthoumieu/J.A.

Deux semaines après l'« autoexclusion » de sept partis frondeurs (G7) de la Majorité présidentielle (MP) en RDC, Moïse Katumbi, le dernier gouverneur de l'ex-Katanga, a claqué mardi la porte du PPRD, principal parti de la MP. La coalition au pouvoir le soupçonne désormais d'être à la tête du « G7 ».


Qui est derrière le groupe des sept partis éjectés le 16 septembre de la Majorité présidentielle (MP) pour avoir prévenu Joseph Kabila des risques de vouloir se maintenir au pouvoir à tout prix ? Après la série de révocations et de démissions de plusieurs membres de ce « G7 » et de leurs partisans, la MP cherche désormais « celui qui tire les ficelles », nous confie un cacique de la coalition au pouvoir.
Première source de suspicion : l’ex-province du Katanga, aujourd’hui découpée en quatre nouvelles entités. Là-bas, Gabriel Kyungu wa Kumwanza, membre du « G7 », aujourd’hui à la tête du bureau provisoire de l’Assemblée du Haut-Katanga, s’est vu retirer, le 20 septembre, les policiers qui assuraient sa protection. Et l’étau se resserre autour de Moïse Katumbi, dont l’opposition à un éventuel maintien au pouvoir de Kabila au-delà de son 2e et dernier mandat constitutionnel est connue de tous depuis qu’il avait mis en garde ce dernier fin 2014 contre un « troisième faux penalty ». Celui qui est aussi président du TP Mazembe avait utilisé une métaphore footballistique pour marquer son désaccord à toute modification constitutionnelle visant à permettre un troisième mandat au chef de l’État sortant.
Katumbi prend les devants
Nous avons des raisons de croire que Katumbi est le chef du « G7 ».
Après Kyungu, Katumbi était-il dans le viseur de la « haute hiérarchie » de la MP ? « En tout cas, nous avons des raisons de croire qu’il est avec les frondeurs et il en serait même le chef », tempêtait déjà la semaine dernière un cadre de la MP. Reste que le dernier gouverneur du Katanga n’a pas attendu qu’une éventuelle sanction, même symbolique ne tombe. Il a lui même pris les devants en annonçant le 29 septembre qu’il quittait le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), la principale formation politique de la coalition au pouvoir. Une décision saluée par le « G7 », justement… Le scénario était-il écrit de longue date ? Quoi qu’il en soit, celui de la présidentielle de 2016 reste encore largement ouvert.
Soure: Jeune Afrique

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