sondage d'opinion réalisé par l'agence Experts a démontré que seulement 2% des habitants de la capitale sont favorables au mariage des homosexuels, 6% ont réagi favorablement sur le fait de fumer dans les lieux publics et 10% ont abordé dans le même sens le problème de l'euthanasie.
L'étude a révélé que 36% des personnes consultées sont favorables à l'abolition de la peine de mort et de la publicité sur les boissons alcoolisées. L'agence Experts en conclut que les Kinois, dans leur majorité, sont des conservateurs. Les points abordés restent tabous et non débattus suffisamment en RDC, au moment où d'autres pays africains font un effort de s'adapter à l'évolution du temps. « Le mariage homosexuel, la parité entre homme et femme, l'euthanasie, l'abolition de la peine de mort, fumer dans les lieux publics et les publicités des boissons alcoolisées font partie des sujets d'actualité qui ne sont pas suffisamment discutés en RDC. Dans d'autres pays, il y a eu des avancées et/ou décisions claires », souligne l'enquêteur.
Cette absence de débat révèle aussi un certain malaise lorsqu'il s'agit d'aborder ces questions. « Lors de la session parlementaire du mois de juin 2011, certains de ces sujets (la parité homme-femme, l'homosexualité et l'abolition de la peine de mort) ont été abordés en RDC mais les débats ont été tellement passionnés qu'aucune décision concrète n'a été votée au niveau de l'Assemblée nationale », indique l'agence Experts.
À travers cette enquête, l'enquêteur a voulu simplement savoir comment les Kinois réagissaient face à cette situation. « Un échantillon représentatif de 1 000 Kinois a été interrogé du 8 au 10 juillet 2011, selon la méthode des quotas par âge, sexe, occupation et commune de résidence », précise-t-il.
Autres conclusions du sondage
Par rapport à l'ensemble des thématiques abordées, une opposition plus forte apparaît chez certaines catégories. « L'opposition apparaît plus forte chez les dirigeants et les personnes âgées de 50 ans et plus sur tous les sujets ci-haut cités, à l'exception de l'euthanasie où ce sont les indépendants (80%) et les personnes de 35 à 49 ans (79%) qui sont les plus défavorables. Les personnes moins instruites (non scolarisées et de niveau primaire) sont plus critiques sur l'homosexualité et l'euthanasie tandis que les plus instruites (universitaires) sont plus nombreuses à s'opposer à l'abolition de la peine de mort (56%) et à la publicité des boissons alcoolisées (53%). Comparativement aux hommes, les femmes (91%) ne supportent pas que les gens fument dans les endroits publics », argumente le sondeur.
Enfin, l'enquête a fait des révélations sur une question « tolérée » par 56% des Kinois, en l'occurrence la parité homme-femme. « Seule la parité homme-femme est tolérée par une majorité des personnes interrogées (56%), particulièrement les dirigeants (75%), les 50 ans et plus (63%) et les femmes (66%). Les scores de la parité homme-femme sont majoritairement favorables auprès de toutes les catégories de personnes interrogées, excepté les employés (47%) et les hommes (42%) ainsi que les non -scolarisés (42%) », conclut l'enquêteur.
Laurent Essolomwa
Source: Les dépêches de Brazzaville.
Edition de Kinshasa.du Lundi 26.03.2012.
mardi 27 mars 2012
Musique : Le premier volume d'Africa United pourrait être présenté à Kinshasa
L'association « Deux mondes production » sollicite la contribution de la Halle de la Gombe pour la tenue d'un concert inaugural où Kinois et Brazzavillois découvriront la nouvelle œuvre. La RDC devrait constituer le point de départ d'un projet conçu pour être d'envergure continentale. Le président de l'association « Deux mondes production », Timothée Dupinay, a dévoilé son ambition à propos en vue d'en faire le premier d'une série « dédiée à un pays différent d'Afrique ».
Une dizaine d'artistes français ont collaboré à la réalisation du nouveau CD qui comporte vingt titres. Des featuring franco-congolais seront à découvrir dans plusieurs titres. C'est le cas d'Africa où se sont associés Zion et Afro G ou encore de Viens faire un tour chanté par Jahraamooon et Marshall Dixon. L'on retrouve encore ce dernier dans un remix de son célèbre On est fatigué mais aussi dans Tristesse où MJ 30 a accompagné son featuring avec Stors.
Toujours dans le registre hip hop, ont participé aussi des artistes connus de la scène kinoise à l'instar de Madou, Oliverman, Isso et Larousse Marciano. La participation de Papa Wemba et Jean Goubald a également donné une coloration toute particulière à l'œuvre. Et le remix proposé d'Une nouvelle paix, titre interprété par 29 artistes congolais, reste significatif. L'on signale aussi la contribution de Patrick, un musicien de la République du Congo.
Le concert Africa United est tenu à être un « vaste projet ». L'association « Deux mondes production » tient à l'organiser à l'Institut français pour servir une cause philanthropique. En effet, l'association entend procéder à une vente du CD à cette occasion. Timothée Dupinay a dit son vœu de « réserver les bénéfices des ventes à plusieurs associations humanitaires et caritatives de Kinshasa ».
Par ailleurs, il souligne que l'édition des CD Africa United poursuit plusieurs objectifs. Il a annoncé, entre autres, le désir légitime « de propager, à travers la musique, les valeurs d'humanisme, de culture, de sagesse et de paix trop souvent oubliées ». Ce qu'il conçoit au final comme un moyen qui puisse contribuer à « combattre pacifiquement les fléaux et les divisions au profit d'une réconciliation durable entre les femmes, les hommes et les enfants de ce continent merveilleux ».
Nioni Masela
Source: Les Dépêches de Brazzaville.
Edition de Kinshasa.
Clip: Marshall Dixon.
dimanche 25 mars 2012
Alfred Liyolo plaide pour la valorisation de la femme congolaise.
Le célèbre artiste-sculpteur congolais réalise un monument à l’honneur de la femme maraîchère, sur fonds propre. Alfred Liyolo fustige depuis plusieurs années le délaissement des artistes par l’État congolais. L’artiste-sculpteur Alfred Liyolo M’Puanga a érigé, vendredi 9 mars à Kinshasa, le monument de la tête d’une femme pour rendre hommage aux maraichères de la capitale congolaise.
Il a, à cette occasion, loué des dizaines de mamans qui, au retour des champs, descendent la route de Kimwenza avec de bottes de légumes sur la tête. «J’ai pensé à cette tête universelle qui représente la tête de n’importe quelle femme avec sa coiffure qui représente des légumes qu’elle transporte avec sa bouteille d’eau sur la tête pour dire qu’elle est confrontée au problème d’eau mais elle se bat quand même pour nous donner à manger», a expliqué l’artiste. Alfred Liyolo dit n’avoir bénéficié d’aucunfinancement pour l’érection de cette œuvre d’art honorant la femme cultivatrice. «Je n’ai pas reçu quelque chose de qui que ce soit bien que ce monument de presque huit mètre de hauteur m’a couté très cher », a conclu Alfred Liyolo.
«Être artiste, c’est avoir de la volonté, de la droiture. Beaucoup n’arrivent pas, non seulement à joindre les deux bouts du mois, mais à accomplir autant d’années de vie artistique. Il n’y a pas de sots métiers, il n’y a que de sottes gens », déclarait l’artiste en 2007, à l’occasion d’une exposition à l’Hôtel Memling à Kinshasa marquant ses 45 ans de carrière artistique. Il avait ce jour-là présenté près d’une quinzaine d’œuvres sculpturales, dont L’envol (laiton patiné), La musicienne (bronze patiné), L’attente (laiton patiné), Le mirage du fleuve (bronze patiné), La passiflora (laiton patiné), Le flamant (bronze patiné), La parente (deux pièces laiton patiné), La détente (collection privée), Les abstinences (laiton patiné), La maternité (bronze patiné), Le taureau (bronze patiné).
En marge de sa participation en 2010 à la deuxième édition du Salon international de l’artisanat du Cameroun à Yaoundé, ce monument de la sculpture en Afrique a évoqué la richesse artisanale de l’Afrique : « …l’Afrique n’est pas pauvre de ce côté-là. On parle seulement d’elle par rapport aux matières premières, l’or, le diamant, etc. Mais souvenez-vous de l’époque de nos grands-parents, c’était d’abord la statuette. Les autres essaient de nous distraire en disant que c’est de l’art, ceci ou cela. Mais non ! L’artisanat a contribué à nos économies, à vendre les couleurs nationales de chacun de nos États. Je crois que ce que le ministre (camerounais des PME, de l’Economie sociale et de l’Artisanat) essaie de faire, c’est une bonne occasion pour que chacun prenne conscience. L’artisanat occupe une place active dans l’économie de nos pays. Je peux prendre un exemple comme celui de l’Italie. Mais, c’est l’artisanat qui fait connaître ce pays-là à travers le monde. Donc, nous ici en Afrique centrale, le Cameroun, le Congo, la RDC et les autres, si on prenait une résolution de travailler ensemble, je crois que les choses évolueraient de façon plus remarquable ».
L’on retient aussi ce coup de gueule : « Il y a certaines autorités qui sont, à mon avis, des gens qui ne comprennent pas la chose, qui sont en quelque sorte des analphabètes culturels et ils laissent comme ça les artisans abandonnés à eux-mêmes, il n’y a aucune protection. Je prendrais le cas d’un quartier chez nous, qu’on appelle Météo, où vous trouverez autant de menuisiers et tous ceux qui font des travaux manuels, mais ils sont à l’air libre, ils réalisent du mobilier très bien fait. Mais quand il pleut, tout est dans l’eau. On ne pense même pas à leur créer un hangar. Déjà, ça gêne. Parmi ces gens-là, il y en a qui font du bon travail. Quand vous sillonnez l’Afrique de l’Ouest, les pays comme le Sénégal ou la Côte d’Ivoire, vous y rencontrez beaucoup d’artisans congolais. Personnellement, je ne bénéficie de rien de mon pays. Mais c’est ailleurs qu’on parle de moi. Je prends un exemple, j’étais en Chine, et j’ai réalisé une grande œuvre de plus de 6 mètres, qui trône dans un des plus grands parcs de sculpture du monde, où le drapeau congolais est présent toute l’année. Je rentre au pays, je fais le rapport à qui de droit, même pas une petite lettre de félicitations. C’est un exemple banal, mais c’est comme ça. On ne reconnaît pas les gens qui cristallisent la culture de leur pays, qui vendent la culture de leur pays à l’extérieur. Tout ce qu’on connaît chez nous, c’est le football. Quand une équipe congolaise va jouer quelque part, on débloque tous les moyens. Tandis que les gens comme moi, quand ils participent à un grand symposium international, rares sont les fois où le gouvernement débloque des moyens pour leur venir en aide ».
Liyolo Limbe a enfin brièvement parlé de ses débuts dans les arts plastiques : « Ma carrière a commencé d’abord au niveau familial, parce que mon père était tailleur d’ivoire. Toute ma famille, mes aînés, mes cousins, a fait le même boulot. Puis après moi je suis allé faire mes études d’abord à Brazzaville et ensuite à l’Ecole des beaux-arts de Kinshasa. De là, comme c’était la période des indépendances, j’ai tout fait pour être boursier. Je suis allé en Autriche, c’est là que j’ai appris toutes les techniques évidemment modernes. J’étais parmi les meilleurs étudiants de ma promotion. J’ai obtenu le plus grand prix de l’Académie des beaux- arts de Vienne. En passant, c’est là où Hitler voulait faire sa carrière, puisque qu’il était peintre. Mais comme on ne l’avait pas admis, il avait quitté pour aller en Allemagne et entrer en politique. Mon professeur voulait me garder comme son assistant. Mais en 1976, j’ai eu la chance de croiser le président Mobutu en Allemagne, il était en voyage. Comme vous le savez, quand le président voyage, tous les étudiants viennent autour de lui pour présenter les problèmes. C’est là qu’il m’a découvert. Tout le monde était étudiant en médecine, ingénieur agronome, etc. Et moi le seul étudiant en art, il était tellement intéressé, il m’a dit : si vous terminez vos études, vous rentrez au pays, le pays a besoin de tout le monde. C’est ça qui m’avait encouragé, j’ai abandonné mon poste d’assistant pour regagner le pays. J’ai été engagé comme professeur, avant de devenir plus tard directeur des études et pour terminer directeur général de l’Académie des beaux-arts. Ma fierté est que j’ai pu former beaucoup de jeunes gens, pas seulement des Congolais, mais aussi des Gabonais, des Brazzavillois, des Tchadiens, voire des Camerounais, des Israéliens, etc. »
Né en 1943, Liyolo est Magister Artium de l’Académie de Beaux-art de Vienne en Autriche. Ses réalisations ont émerveillé les amoureux de l’art à travers le monde. Exilé pendant longtemps après la mise à sac de sa maison lors des pillages de triste mémoire en 1991, il rentre au pays en 2004. L’artiste est également professeur à l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa.
Martin Enyimo
«Être artiste, c’est avoir de la volonté, de la droiture. Beaucoup n’arrivent pas, non seulement à joindre les deux bouts du mois, mais à accomplir autant d’années de vie artistique. Il n’y a pas de sots métiers, il n’y a que de sottes gens », déclarait l’artiste en 2007, à l’occasion d’une exposition à l’Hôtel Memling à Kinshasa marquant ses 45 ans de carrière artistique. Il avait ce jour-là présenté près d’une quinzaine d’œuvres sculpturales, dont L’envol (laiton patiné), La musicienne (bronze patiné), L’attente (laiton patiné), Le mirage du fleuve (bronze patiné), La passiflora (laiton patiné), Le flamant (bronze patiné), La parente (deux pièces laiton patiné), La détente (collection privée), Les abstinences (laiton patiné), La maternité (bronze patiné), Le taureau (bronze patiné).
En marge de sa participation en 2010 à la deuxième édition du Salon international de l’artisanat du Cameroun à Yaoundé, ce monument de la sculpture en Afrique a évoqué la richesse artisanale de l’Afrique : « …l’Afrique n’est pas pauvre de ce côté-là. On parle seulement d’elle par rapport aux matières premières, l’or, le diamant, etc. Mais souvenez-vous de l’époque de nos grands-parents, c’était d’abord la statuette. Les autres essaient de nous distraire en disant que c’est de l’art, ceci ou cela. Mais non ! L’artisanat a contribué à nos économies, à vendre les couleurs nationales de chacun de nos États. Je crois que ce que le ministre (camerounais des PME, de l’Economie sociale et de l’Artisanat) essaie de faire, c’est une bonne occasion pour que chacun prenne conscience. L’artisanat occupe une place active dans l’économie de nos pays. Je peux prendre un exemple comme celui de l’Italie. Mais, c’est l’artisanat qui fait connaître ce pays-là à travers le monde. Donc, nous ici en Afrique centrale, le Cameroun, le Congo, la RDC et les autres, si on prenait une résolution de travailler ensemble, je crois que les choses évolueraient de façon plus remarquable ».
L’on retient aussi ce coup de gueule : « Il y a certaines autorités qui sont, à mon avis, des gens qui ne comprennent pas la chose, qui sont en quelque sorte des analphabètes culturels et ils laissent comme ça les artisans abandonnés à eux-mêmes, il n’y a aucune protection. Je prendrais le cas d’un quartier chez nous, qu’on appelle Météo, où vous trouverez autant de menuisiers et tous ceux qui font des travaux manuels, mais ils sont à l’air libre, ils réalisent du mobilier très bien fait. Mais quand il pleut, tout est dans l’eau. On ne pense même pas à leur créer un hangar. Déjà, ça gêne. Parmi ces gens-là, il y en a qui font du bon travail. Quand vous sillonnez l’Afrique de l’Ouest, les pays comme le Sénégal ou la Côte d’Ivoire, vous y rencontrez beaucoup d’artisans congolais. Personnellement, je ne bénéficie de rien de mon pays. Mais c’est ailleurs qu’on parle de moi. Je prends un exemple, j’étais en Chine, et j’ai réalisé une grande œuvre de plus de 6 mètres, qui trône dans un des plus grands parcs de sculpture du monde, où le drapeau congolais est présent toute l’année. Je rentre au pays, je fais le rapport à qui de droit, même pas une petite lettre de félicitations. C’est un exemple banal, mais c’est comme ça. On ne reconnaît pas les gens qui cristallisent la culture de leur pays, qui vendent la culture de leur pays à l’extérieur. Tout ce qu’on connaît chez nous, c’est le football. Quand une équipe congolaise va jouer quelque part, on débloque tous les moyens. Tandis que les gens comme moi, quand ils participent à un grand symposium international, rares sont les fois où le gouvernement débloque des moyens pour leur venir en aide ».
Liyolo Limbe a enfin brièvement parlé de ses débuts dans les arts plastiques : « Ma carrière a commencé d’abord au niveau familial, parce que mon père était tailleur d’ivoire. Toute ma famille, mes aînés, mes cousins, a fait le même boulot. Puis après moi je suis allé faire mes études d’abord à Brazzaville et ensuite à l’Ecole des beaux-arts de Kinshasa. De là, comme c’était la période des indépendances, j’ai tout fait pour être boursier. Je suis allé en Autriche, c’est là que j’ai appris toutes les techniques évidemment modernes. J’étais parmi les meilleurs étudiants de ma promotion. J’ai obtenu le plus grand prix de l’Académie des beaux- arts de Vienne. En passant, c’est là où Hitler voulait faire sa carrière, puisque qu’il était peintre. Mais comme on ne l’avait pas admis, il avait quitté pour aller en Allemagne et entrer en politique. Mon professeur voulait me garder comme son assistant. Mais en 1976, j’ai eu la chance de croiser le président Mobutu en Allemagne, il était en voyage. Comme vous le savez, quand le président voyage, tous les étudiants viennent autour de lui pour présenter les problèmes. C’est là qu’il m’a découvert. Tout le monde était étudiant en médecine, ingénieur agronome, etc. Et moi le seul étudiant en art, il était tellement intéressé, il m’a dit : si vous terminez vos études, vous rentrez au pays, le pays a besoin de tout le monde. C’est ça qui m’avait encouragé, j’ai abandonné mon poste d’assistant pour regagner le pays. J’ai été engagé comme professeur, avant de devenir plus tard directeur des études et pour terminer directeur général de l’Académie des beaux-arts. Ma fierté est que j’ai pu former beaucoup de jeunes gens, pas seulement des Congolais, mais aussi des Gabonais, des Brazzavillois, des Tchadiens, voire des Camerounais, des Israéliens, etc. »
Né en 1943, Liyolo est Magister Artium de l’Académie de Beaux-art de Vienne en Autriche. Ses réalisations ont émerveillé les amoureux de l’art à travers le monde. Exilé pendant longtemps après la mise à sac de sa maison lors des pillages de triste mémoire en 1991, il rentre au pays en 2004. L’artiste est également professeur à l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa.
Martin Enyimo
Source:Le Potentiel du 24.03.2012.
samedi 24 mars 2012
La chanson du week-end: Jusu'où Papy de Nyoka Longo et Zaiko Langa Langa.
La version 2011 de la chanson "Jusqu'où" de Nyoka Longo. A la voix de Nyoka Longo et Sam Manguana est associée celle d'une chanteuse de Kinshasa. Du côté instrument, l'apport du saxophone et de la guitare acoustique comme leads est remarquable.
dimanche 18 mars 2012
Nouvel album des Makoma: Evolution.
Spectacle : Niwel Tsumbu enchante les Kinois.
Le musicien congolais résidant en Irlande a gratifié, le 9 mars, par sa dextérité à la guitare et sa voix mélodieuse, le public venu l'écouter dans une boîte de nuit de la place. Pendant environ une heure, le virtuose de la guitare a réalisé une prestation exceptionnelle, accompagné de quatre choristes et d'un jeune violoniste, d'un guitariste bassiste et du percussionniste Parfait Zola. Niwel Tsumbu a eu quelques mots à l'égard du public. « Ce sont des jeunes très talentueux, nous avons très peu de temps de répétition et ils ont été impressionnants sur scène », a-t-il reconnu.
Des sonorités de la rumba congolaise, du new jazz, flamengo, rock, soukouss, de la musique classique et du heart beat d'Irlande se sont mêlées tout au long du spectacle, à la grande satisfaction du public. Le spectacle s'est achevé avec la chanson Jalousie composée par Parfait Zola, laissant l'assistance sur sa faim. C'était sa deuxième production à Kinshasa depuis son retour, après la performance réalisée au Café de la Halle à l'Institut français de Kinshasa.
Niwel qualifie sa musique de world au regard de tous ces mélanges. « Je joue la guitare depuis 1996 déjà à partir de Kinshasa ; j'ai beaucoup appris et je continue à apprendre. J'ai été formé par Crispin Ngoy dit Dollar qui réside actuellement à Brazzaville », a-t-il fait savoir à la fin du spectacle. En effet, son maître Crispin Ngoy est spécialement venu de l'autre rive du fleuve Congo pour voir son poulain parti de Kinshasa depuis dix ans. « J'ai joué dans beaucoup de groupes à Kinshasa, avant de m'installer en Europe ; j'ai fait partie du groupe Wenge Tonya Tonya d'Adolphe Dominguez où j'ai pris une part active dans l'arrangement des albums Affaire ya Tonya Tonya et Affaire ya Mouna. J'ai eu aussi à collaborer avec la chanteuse chrétienne Marie Misamu », a révélé Niwel Tsumbu.
À propos de la place de la musique congolaise à l'étranger, il affirme qu'elle est écoutée mais mal présentée par ses acteurs. « Elle doit être présentée autrement pour être appréciée à sa juste valeur », a-t-il souligné.
En 2002, Niwel Tsumbu se retrouve à Paris avec Adolphe Dominguez et le groupe Wenge Tonya Tonya pour un spectacle à l'Olympia. Avec certains musiciens, il décide de rester sur le Vieux continent. Ainsi débute sa carrière internationale, d'abord en Angleterre avant de s'établir en Irlande en 2004. Depuis, le guitariste, à la tête d'un groupe dans ce pays, continue son ascension dans le monde musical international en travaillant avec des artistes différents comme Mel Mercier et Liam O Maonlai, Baaba Maal, Gavin Friday, etc. Il s'est produit aussi dans des festivals de musique comme au Festival of World Cultures et à l'Exposition universelle 2010 en Chine, à The Reich Festival et Kilkenny Arts Festival.
Né en 1982, ce talentueux guitariste, ancien de l'école secondaire de l'Institut national des arts de Kinshasa, a sorti l'année dernière son troisième album intitulé S'all vibration.
Martin E. Mabada
Source: Les Dépêches de Brazzaville.
Edition de Kinshasa Vendredi 16.03.2012
Photo : L'affiche du concert de Niwel Tsumbu
Le myspace de Niwel Tsumbu
Des sonorités de la rumba congolaise, du new jazz, flamengo, rock, soukouss, de la musique classique et du heart beat d'Irlande se sont mêlées tout au long du spectacle, à la grande satisfaction du public. Le spectacle s'est achevé avec la chanson Jalousie composée par Parfait Zola, laissant l'assistance sur sa faim. C'était sa deuxième production à Kinshasa depuis son retour, après la performance réalisée au Café de la Halle à l'Institut français de Kinshasa.
Niwel qualifie sa musique de world au regard de tous ces mélanges. « Je joue la guitare depuis 1996 déjà à partir de Kinshasa ; j'ai beaucoup appris et je continue à apprendre. J'ai été formé par Crispin Ngoy dit Dollar qui réside actuellement à Brazzaville », a-t-il fait savoir à la fin du spectacle. En effet, son maître Crispin Ngoy est spécialement venu de l'autre rive du fleuve Congo pour voir son poulain parti de Kinshasa depuis dix ans. « J'ai joué dans beaucoup de groupes à Kinshasa, avant de m'installer en Europe ; j'ai fait partie du groupe Wenge Tonya Tonya d'Adolphe Dominguez où j'ai pris une part active dans l'arrangement des albums Affaire ya Tonya Tonya et Affaire ya Mouna. J'ai eu aussi à collaborer avec la chanteuse chrétienne Marie Misamu », a révélé Niwel Tsumbu.
À propos de la place de la musique congolaise à l'étranger, il affirme qu'elle est écoutée mais mal présentée par ses acteurs. « Elle doit être présentée autrement pour être appréciée à sa juste valeur », a-t-il souligné.
En 2002, Niwel Tsumbu se retrouve à Paris avec Adolphe Dominguez et le groupe Wenge Tonya Tonya pour un spectacle à l'Olympia. Avec certains musiciens, il décide de rester sur le Vieux continent. Ainsi débute sa carrière internationale, d'abord en Angleterre avant de s'établir en Irlande en 2004. Depuis, le guitariste, à la tête d'un groupe dans ce pays, continue son ascension dans le monde musical international en travaillant avec des artistes différents comme Mel Mercier et Liam O Maonlai, Baaba Maal, Gavin Friday, etc. Il s'est produit aussi dans des festivals de musique comme au Festival of World Cultures et à l'Exposition universelle 2010 en Chine, à The Reich Festival et Kilkenny Arts Festival.
Né en 1982, ce talentueux guitariste, ancien de l'école secondaire de l'Institut national des arts de Kinshasa, a sorti l'année dernière son troisième album intitulé S'all vibration.
Martin E. Mabada
Source: Les Dépêches de Brazzaville.
Edition de Kinshasa Vendredi 16.03.2012
Photo : L'affiche du concert de Niwel Tsumbu
Le myspace de Niwel Tsumbu
mercredi 14 mars 2012
Sculpture : Ornement monumental pour le jardin du 6e sens
La présence de surprenantes œuvres de Freddy Tsimba lors de l'Exposition Coalition, tenue du 2 au 4 mars, la quatrième organisée par Julien Bodarwe de concert avec Médialab, avait changé l'allure du cadre. Tous les visiteurs en convenaient. Les sculptures de l'artiste congolais n'avaient rien de commun avec les créations admirées d'ordinaire en RDC ou ailleurs. u matériau à la thématique, tout invitait à une admiration très proche de l'étonnement. Dès l'entrée du 6e sens, l'on se trouvait nez à nez avec un corps de femme constitué de douilles de cartouches ; l'abdomen transpercé par un Ak 47. « Je ne lui ai pas donné de nom, c'est no comment. Mais une manière de dénoncer les guerres inutiles et imbéciles qui sévissent dans nos pays d'Afrique et dans le monde. Après avoir tué sûrement beaucoup de gens, c'est bien qu'elle finisse sa course là pour témoigner », a déclaré l'artiste, expliquant le sens donné à cetteœuvre.
De par leur taille, 2, 50m de hauteur, les sculptures suivantes baptisées Partout avec toi, deux femmes placées côte à côte avec dans leurs bras un enfant, suffisaient pour convaincre du génie de leur créateur. Réalisées à base de cuillères que Freddy Tsimba nomme à raison « ustensiles de survie », elles étaient censées elles-mêmes raconter leur histoire que l'on devinait être une tragédie. Au sculpteur d'expliquer l'esprit des imposantes œuvres : « Après qu'une guerre est passée ou une catastrophe, s'installe la famine. Une interpellation pour une action commune pour que cesse la famine. Elle guette tout le monde certes mais reste surtout présente dans les pays du Tiers-monde ».
Qualifiée d'« œuvre dénonciatrice », une autre sculpture tout aussi imposante avec pour tête un poste récepteur radio, chargée d'un petit téléviseur sur l'épaule gauche avec la main droite menottée, s'est révélé un plaidoyer en faveur des médias. « Libérons les médias, le pouvoir autant que la masse y trouvera son bénéfice partout dans le monde », a souligné Freddy Tsimba.
Des silhouettes effacées
Une toute autre histoire que celle relatée par la série des Silhouettes effacées accrochées au mur décrites comme « des corps de femmes qui disparaissent en laissant des traces ». À Freddy de préciser : « Toutes portent une grossesse, parce qu'en toutes circonstances de la vie, la femme reste le passage qui mène à la vie et la gère ». Elles sont taillées à partir de cuillères ou fourchettes, de clés ou de gaines de bobine de film de photo mais aussi de douilles. « La vie doit continuer, elle est sacrée ».
Une pièce unique amputée suspendue par des ficelles à partir de la toiture bougeant au gré du vent évoquait pour l'artiste à la fois la politique et la religion. « Ces restes de bras que l'on devine étendus en croix signifient qu'un mauvais usage des deux peut conduire à la ruine et à la désolation », a-t-il indiqué.
Installation originale
Au contact avec la lumière du jour ou celle des projecteurs à la tombée du soleil, de petits carrés obtenus après découpage de sacs de riz incrustés dans des formats légèrement plus grand de plastique constituaient les pièces d'un assemblage pour un effet de vitrail. Un travail tout simplement « atypique », a reconnu Michèle Vanvlasselaer car c'était l'effet qu'elle désirait obtenir. Ainsi, l'installation qu'elle présentait à l'Exposition Coalition ne manquait pas de surprendre le public. Les trois panneaux géants placés l'un à la suite de l'autre suscitaient une certaine curiosité. Une image était perceptible en plein milieu de chacun.
Pause, profondeur et lenteur
La série commençait avec la pousse d'une fleur « au rythme de la nature ». Pause in my life (pause dans ma vie), c'était son nom, appelait à intégrer la notion de progressivité. Prendre son temps en faisant les choses non pas de manière rapide mais par degrés, de manière progressive, a expliqué Michèle. Puis venait Profondeur où se dessinait une fleur blanche dont l'ombre représentée en bleu devait être perçue telle une invitation « à aller moins vite dans la vie de façon à ne pas laisser échapper les détails ». Car, a renchéri l'artiste, un regard furtif ne suffit pas à déceler l'ombre qui se profile derrière une image, il faut s'y arrêter un moment pour la voir. Et dans Lenteur, en y allant plus « lentement, on est enrichi parce qu'au final on aura vu plus de choses ».
C'était encore un effet subtil obtenu avec un nouveau jeu de lumière que proposait au public Michèle Vanvlasselaer dans ses gravures. En plus de l'installation, le public découvrait cinq grands formats de gravures sous verre dans des cadres blancs. Le contraste de lumière perceptible créé à dessein un peu comme pour coller à leurs titres, un exemple avec Surprise ou Caché.
Nioni Masela
Source: Les Dépêches de Brazzaville.
Edition de Kinshasa. du 13.03.2012
mardi 13 mars 2012
Zaiko Langa Langa: Eka la chanson rumba qui fait danser les kinois.
Après la sortie de l'album Rencontres en 2007, Nyoka Longo et Zaiko ont repris le chemin des studios à Kinshasa pour cet album de quatre titres dont deux reprises des chansons des disques précédents qui ont souffert d'un manque de promotion. Dans cet opus qui a pour titre "BANDE-ANNONCE", La chanson Eka de Tony Dee Bokito un ancien du groupe Los Nickelos est reprise dans sa version rumba. Nyoka Longo Jossart est magistral au chant. Coup de chapeau à l'orchestration de Gege Mangaya. Bande-Annonce (Prozal 2011)
samedi 10 mars 2012
vendredi 9 mars 2012
Explosions à Brazzaville : Sombre dimanche à Kinshasa
Pas de pertes en vies humaines mais des dégâts matériels relativement importants signalés, particulièrement dans la commune de Gombe, centre des affaires de la capitale. L'onde de choc des déflagrations parties de la capitale du Congo d'en face, le 4 mars, a soufflé les vitres de plusieurs immeubles du centre-ville de Kinshasa. Il s'agit notamment de la Régie de distribution d'eau, la Société nationale d'assurance, la Banque internationale pour l'Afrique au Congo, la direction générale de la société Airtel et l'immeuble Futur tower. Le périmètre longeant le fleuve Congo, à Gombe, une zone très stratégique parce qu'abritant la présidence de la République, a été aussi touché.
Selon les témoignages, des débris de verre jonchaient le Boulevard du 30-Juin où l'on a constaté des scènes d'affolement de la part des habitants des immeubles. Par ailleurs, toute la ville était frappée par la stupeur car les premières nouvelles ne renseignaient pas clairement sur l'origine des détonations puissantes ressenties sur toute l'étendue de la ville-province de Kinshasa.
Ce 5 mars, la vie a bien repris au centre-ville mais les traces sont encore visibles sur les façades des édifices touchés. L'événement qui a affecté Brazzaville n'a pas laissé les Kinois indifférents d'autant que les deux capitales les plus proches du monde partagent les mêmes réalités de telle sorte que rien ne peut se passer dans l'une de ces deux villes sans affecter l'autre.
Des sources contactées depuis le Beach Ngobila ont fait état de la traversée des secours venant de Kinshasa pour Brazzaville. Elles ont notamment identifié des médecins et autres corps médicaux. Du côté du gouvernement, son porte-parole a exprimé la compassion de la République démocratique du Congo face à ce drame meurtrier. D'ici les prochaines heures, l'ambassade de RDC à Brazzaville devra confirmer la présence ou non des victimes Rd-Congolaises, a-t-il annoncé. Pour rappel, environ 150 000 Congolais de Kinshasa vivent à Brazzaville.
Laurent Essolomwa
Source: Les Dépêches de Brazzaville.
Edition de Kinshasa.
Selon les témoignages, des débris de verre jonchaient le Boulevard du 30-Juin où l'on a constaté des scènes d'affolement de la part des habitants des immeubles. Par ailleurs, toute la ville était frappée par la stupeur car les premières nouvelles ne renseignaient pas clairement sur l'origine des détonations puissantes ressenties sur toute l'étendue de la ville-province de Kinshasa.
Ce 5 mars, la vie a bien repris au centre-ville mais les traces sont encore visibles sur les façades des édifices touchés. L'événement qui a affecté Brazzaville n'a pas laissé les Kinois indifférents d'autant que les deux capitales les plus proches du monde partagent les mêmes réalités de telle sorte que rien ne peut se passer dans l'une de ces deux villes sans affecter l'autre.
Des sources contactées depuis le Beach Ngobila ont fait état de la traversée des secours venant de Kinshasa pour Brazzaville. Elles ont notamment identifié des médecins et autres corps médicaux. Du côté du gouvernement, son porte-parole a exprimé la compassion de la République démocratique du Congo face à ce drame meurtrier. D'ici les prochaines heures, l'ambassade de RDC à Brazzaville devra confirmer la présence ou non des victimes Rd-Congolaises, a-t-il annoncé. Pour rappel, environ 150 000 Congolais de Kinshasa vivent à Brazzaville.
Laurent Essolomwa
Source: Les Dépêches de Brazzaville.
Edition de Kinshasa.
samedi 3 mars 2012
Livres : Kinshasa au cœur d'une récente publication de Léon De Saint Moulin
Répertorié au nombre des dernières parutions de L'Harmattan, Kinshasa enracinements historiques et horizons culturels s'étend sur 370 pages. Le nouvel ouvrage aborde tout autant des questions ayant trait à l'urbanisme, l'aménagement et la sociologie urbaine. Il n'est pas étonnant que le prêtre jésuite reconnu comme un brillant historien soit l'auteur de pareille publication. Il a collaboré, d'ailleurs, pendant trois ans, de 1967 à 1970, avec l'Institut national de statistique et l'Institut géographique du Congo.
Professeur émérite aux Facultés catholiques de Kinshasa, Léon De Saint Moulin a longtemps vécu en RDC (un peu plus de quatre décennies) et particulièrement à Kinshasa. Il paraît donc normal que son ouvrage revienne sur « les anciens villages de Kinshasa et les traces qu'ils laissent dans la mémoire collective », comme en témoigne le commentaire de l'éditeur.
Kinshasa enracinements historiques et horizons culturels s'ouvre sur la préface du Pr Isidore Ndaywel è Nziem. Le livre dont il est possible de se procurer en ligne via le site de L'Harmattan s'est élaboré « à travers une patiente sociographie de la ville et ses quartiers ». Dès lors, indique la quatrième de couverture, « on percevra mieux les préoccupations des Kinois d'aujourd'hui : démocratie, justice, eau et électricité... ». Avec cette parution « on apprendra à relativiser les problèmes ethniques et les impressions trompeuses de la déchéance d'un âge d'or », conclut l'éditeur.
Ouvrage complémentaire
D'aucuns estiment que le nouvel ouvrage vient en complément à Villes et organisation de l'espace en République démocratique du Congo, paru en septembre 2010. Il a autant que le précédent toute sa place dans la collection « Cahiers Africains » de L'Harmattan. Dans les 306 pages qui le composent, il propose « un dossier solide sur les villes de la République démocratique du Congo ».
D'un point de vue historique, le père Léon de Saint Moulin « montre que les villes congolaises ne sont pas des créations coloniales », signale l'éditeur. Dans son propos, il a établi que « la colonisation ne les a pas créés » mais a eu plutôt l'avantage de les « réorganiser à son profit ». De sorte qu'« aujourd'hui, les nouvelles exploitations minières et l'essor des transports automobiles et aériens déclassent en quelque sorte l'ancienne voie majestueuse du fleuve ».
À propos de l'auteur, il faut souligner aussi qu'il a enseigné l'histoire de la population et de l'organisation administrative de la RDC à l'ancienne Université Lovanium, aujourd'hui Université de Kinshasa ainsi qu'à l'Université nationale du Zaïre et au campus de Lubumbashi. Les étudiants de l'Université catholique du Congo ont bénéficié de ses cours d'analyse sociale.
Fort de ses connaissances, aboutissement de laborieuses recherches, il a présenté en janvier dernier la 2e édition revue et amplifiée de l'Atlas de l'organisation administrative de la République démocratique du Congo. La publication renferme neuf cartes de l'ensemble du pays. Dix autres cartes des provinces et 147 des territoires ainsi que des villes viennent compléter son répertoire cartographique. Il est également enrichi de graphiques et illustrations auxquelles s'ajoutent les 36 pages d'index réservées aux entités administratives et localités.
Nioni Masela
Source: Les Dépêches de Brazzaville
Edition de Kinshasa
Photo 1 : La couverture de Kinshasa enracinements historiques et horizons culturels
Photo 1 : La couverture de Kinshasa enracinements historiques et horizons culturels
jeudi 1 mars 2012
Littérature - Crise en République démocratique du Congo : crime contre l'humanité ? disponible en ligne
Paru le 11 décembre aux éditions Epée et Chemins, l'ouvrage de Firmin Yagambi a été écrit à partir de sa cellule, à l'aide d'un téléphone portable. À Kinshasa, la présentation de Crise en République démocratique du Congo : crime contre l'humanité ? était prévue pour le 15 février. Le jour même, le Centre Wallonie-Bruxelles (CWB) qui devait abriter la cérémonie annonçait son report. L'ajournement avait été décidé conjointement avec l'auteur au motif qu'il aurait été jugé incitatif au regard des circonstances de l'heure. En effet, la présentation ainsi programmée se serait tenue la veille de la marche des chrétiens, a fait remarquer le responsable de la bibliothèque du CWB.
La reprogrammation de cette rencontre devrait intervenir d'ici au mois d'avril. Ainsi, les nombreuses personnes intéressées par ce rendez-vous somme toute littéraire peuvent prendre leur mal en patience.
Rédigé d'un bout à l'autre en français, l'ouvrage est repris dans la Collection Chemins de la connaissance. Il comporte 299 pages. La quatrième de couverture revient sur le fait que son auteur, Firmin Yangambi, est « avocat congolais, homme politique et activiste des droits humains ». L'éditeur mentionne aussi qu'il est depuis deux ans, l'un des pensionnaires du Centre pénitentiaire de rééducation de Makala, l'ex-Prison centrale de Makala. Il précise qu'il « est détenu politique ». En effet, « d'abord condamné à mort au premier degré par un tribunal militaire puis à vingt ans en appel, il a formé un pourvoi en cassation dont il attend le résultat », souligne-t-on. Les griefs retenus à l'encontre de Firmin Yangambi sont la « possession d'armes de guerre et la tentative d'organisation d'un mouvement insurrectionnel ».
Dans son commentaire à propos du livre, poursuit l'éditeur : « Du fond de sa cellule, il garde sa volonté et son courage, en nous faisant partager, par le biais de cet ouvrage, sa réflexion. Selon lui, il s'agit de celle que devrait entreprendre chaque citoyen engagé à l'entreprise de restauration de son État. Il traite de la crise du Congo et de l'héritage d'un peuple ». L'éditeur souhaite aux lecteurs d'y trouver les ressources pour maintenir allumée la flamme d'espérance : « Puisse chacun construire, à partir de ce livre, un message d'espoir pour l'avenir. La lecture de ce livre et de ses conditions d'écriture ne manquent pas de nous interroger sur le vrai sens du mot liberté ».
Nioni Masela
Source: Les Dépêches de Brazzaville.
Edition de Kinshasa.
LIVRE, Essai: "CE QUE PHILOSOPHER VEUT DIRE...,Contribution au débat sur l'origine et sur l'identité de la pensée africaine"
Telle est la question qui mérite d’être posée, contre ceux qui accusent la pensée africaine d’être antiphilosophique et anti-scientifique.
Les Africains doivent-ils revendiquer aujourd’hui la paternité de la philosophie au motif que ce genre culturel est né en Egypte ancienne et que les philosophes grecs de l’Antiquité qui pour les Occidentaux contemporains seraient les seuls inventeurs de la philosophie, ne sont pour nous que de vulgaires copistes ?
La philosophie telle qu’elle se pratique de nos jours, n’a plus rien à voir avec son étymologie bien connue : Amour de la sagesse ; ni avec la philosophie originelle : la MAAT, qui est une véritable science du perfectionnement de l’être. Mais les idées fausses ayant tendance à avoir une durée de vie inquiétante, Jean-Pierre KAYA s’est autorisé à revenir sur ce que philosopher veut dire... et la question de savoir si oui ou non la culture africaine est capable d’engendrer l’esprit philosophique et l’esprit scientifique, pour y apporter
une réponse décisive." Bonne lecture Imhotep MEZEPO
PRESESENTATION DE L'AUTEUR:
Jean-Pierre KAYA est né au Congo-(.../...). En 1981, il entre à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l'Université Marien NGOUABI au Département d'Histoire. après sa licence en 1984, il part poursuivre ses études en France, où il suit plusieurs cursus: diplomatie, science politique, droit, histoire, anthropologie...
A la fin de ses études, il enseigne d'abord à l'Ecole nationale de la Magistrature à Paris I, où il fut également chercheur au Laboratoire d'Anthropologie Juridique de Paris (LAJP) ...
Pour en savoir plus: A-FREE-CAN.COM
Inscription à :
Articles (Atom)