mardi 19 juillet 2011

L’éditeur Don Dass élu Pca de la Soneca

Kinshasa, 15/07/2011 / MusiqueLa photocopie de l’état des lieux de la SONECA au 30 juin 2010 montre des dé­comptes de droits auprès des sociétés sœurs à travers le monde, et des notes de percep­tion distribuées de mai à juin 2011 pour besoin de liquidation admi­nistrative et judiciaire.

En exécution du vœu primo par Mme la ministre de la culture et des arts, l’assemblé générale extraordinaire de la Société nationale des éditeurs, compositeurs et auteurs (SONECA) s’est tenue sous la voûtes du « Centre culturel Le Zoo » le 7 juillet dernier. Au gré de cette rencontre que nous consi­dérons comme un point de rallie­ment des artistes musiciens con­golais, ces derniers ont fait cra­quer le cadre de cette réunion qui a servi de toile de fond à l’arrangement des sujets ayant trait à la liquidation de cette structure.


Il importe de signaler que six comités s’étaient succédé à la tête de cette organisation des artistes qui continue de fonctionner pour les besoins de la cause. Il est important de signaler que ce rapport était axé sur deux points à savoir: la liquidation et les actions à entreprendre qui ont été présentées à l’assistance par Mr Jacques Buenzeyi, liquidateur nommé par arrêté ministériel du 06 juillet 2010 par la ministre de la culture et des arts, dont la mission était de clarifier quelques situations qui posaient problème et les points susmentionnés.

Au regard des données du bilan élaboré, il se dégage un bonus de plus de 32 millions de dollars américains. La photocopie de l’état des lieux de la SONECA au 30 juin 2010 montre des dé­comptes de droits auprès des sociétés sœurs à travers le monde, et des notes de percep­tion distribuées de mai à juin 2011 pour besoin de liquidation admi­nistrative et judiciaire.

A l’issue de la concertation, un nouveau con­seil d’administration a été constitué. Il est dirigé par l’éditeur Makileki Pindi patron de la mai­son Don Dass. Certaines têtes couronnées de la musique congo­laise font aussi partie de cet or­gane de décision de la SONECA, à l’instar de Kiamwangana Mateta Verckys ou encore Papa Wemba et Jacques Bwenzeyi maintenu à son poste.

Cette mesure a suscité des salves d’applaudissements dans l’auditoire. Alors que les musi­ciens sont connus pour être des gens difficiles, cette fois, ils ont reçu le satisfecit de la ministre de tutelle au vu de leurs réactions unanimes face au vote de leurs pairs. La ministre de la culture a donc pris acte de la décision des artistes, et elle est obligée de te­nir scrupuleusement compte des dispositions y afférentes, lesquel­les retarderont sérieusement la mise en marche de la SOCODA nouvellement créée.

Le nouveau conseil d’admi­nistration de la SONECA a pour mission de créer chez les musi­ciens congolais un vrai sentiment d’appartenance à une commu­nauté d’intérêt, d’user de tact pour détruire les pratiques de détour­nements qui tirent la structure vers le bas.

Egalement de libérer les artistes du pseudo déterminisme de la pauvreté et de la précarité. Dans son discours de cir­constance, le président Don Dass a dénoncé le détournement des droits intellectuels des artistes. A ce sujet, on rappelle que les cinq derniers exercices ont permis de recouvrir environ 266. 000 dollars. Ce qui montre que depuis longtemps la SONECA a servi de Vache à lait pour plusieurs de ses anciens gestionnaires.

Paraphrasant l’adage biblique qui dit que l’homme vivra de la sueur de son front “, le président Don Dass a stigmatisé le fait que de nombreux musiciens sont morts dans la mi­sère et l’indifférence, après avoir pourtant travaillé dur pour jouir de leur label. Il a promis de mettre fin à cette anomalie. Il a dit qu’il ne cherche pas à monnayer sa personnalité.

Son credo c’est libérer tous les artis­tes congolais de la meute de ceux qui les exploitent depuis des lus­tres, et il raidira sa nuque pour cette cause juste. Echappera-t-il aux peaux de banane et aux mailles d’un horrible filet tendues sous ses pieds par des dinosau­res avides du statu quo ? La ques­tion reste posée.

Johnny Kokolo/Uhuru


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