dimanche 11 septembre 2011

Grand écran : sortie en salle de Kinshasa Symphony le 14 septembre

Le Palais des Beaux-Arts de Belgique avait servi de cadre à l'avant-première du documentaire de Claus Wischmann et Martin Baer le 24 juin 2010. Si le titre du film fait référence à la capitale de la RDC, son histoire a pour toile de fond celle de l'Orchestre symphonique kimbanguiste (OSK), l'unique de l'Afrique subsaharienne. Tourné en français et en lingala, le long métrage a comme principaux protagonistes des personnes de condition modeste dont le gagne-pain consisterait en l'exercice de divers petits métiers. Parmi eux des électriciens, des vendeurs de pain, des vendeuses à la criée et même un coiffeur. Et ce, excepté le chef d'orchestre, Armand Diangienda, qui, lui, est pilote de formation. Initiateur de l'ensemble, il est le petit-fils de Simon Kimbangu, le père du Kimbanguisme. Les sociétaires de l'OSK ont une passion commune, celle d'une musique apprise en autodidactes et pratiquée en amateur mais avec grand bonheur. 

Au-delà d'une simple chronique de l'orchestre, Kinshasa Symphony s'efforce d'explorer, à travers le vécu quotidien de ses personnages, les réalités des rues kinoises. En effet, comme l'avait signifié dans une interview l'un des réalisateurs, en l'occurrence Martin Baer :  « Nous avons dit à Armand, le chef d'orchestre, que nous n'avions pas seulement envie de filmer le concert, mais aussi de les suivre dans leur vie de tous les jours, dans leur travail, chez eux et même de voir leurs enfants à l'école ». Pour cela, il a fallu obtenir l'assentiment des concernés, ce ne fut pas chose facile, certes, mais ce fut chose faite.

Dès lors, certains des membres de l'OSK ont dû se prêter au jeu de la caméra sans le moindre apparat dans un contexte particulier à chaque fois incarnant chacun son propre rôle. Ainsi, voit-on dans le film la violoncelliste Joséphine dont l'unique ressource est la vente des œufs afin de se procurer la somme nécessaire à l'intervention chirurgicale de son fils. Aussi devait-elle souvent se lever très tôt pour s'y atteler. Il y a aussi la flûtiste Nathalie dont l'expertise est sollicitée pour la décoration des mariages. Elle a à sa charge son petit garçon qu'elle élève seule. La recherche d'un nouveau logement constitue sa grande préoccupation. Et, le génie du guitariste Armand est mis en exergue. Il s'emploie lui-même à la fabrication d'une contrebasse avec du bois de récupération dans une arrière-cour.

Alors que sa sortie est annoncée pour le 14 septembre, Kinshasa Symphony a déjà à son actif plusieurs participations à de nombreux festivals de par le monde. Loin d'être des passages fortuits, ces tournées ont souvent été couronnées de succès. Des sept récompenses glanées jusque là, on répertorie quatre « Prix du Meilleur documentaire » obtenus successivement au VIFF Vancouver 2010, au New-York cmj Music film Festival 2010, au Bolzano Cinema festival 2011 et au Salem Film Festival-USA. Les deux « Prix du public » dont il dispose lui ont été décernés au Mostra Sao Paulo germanfilms 2010 et au Pessac Les toiles filantes 2011. Tandis qu'au Rhode Island film festival 2010, il avait été gratifié de celui du « Prix du Meilleur film ».

Kinshasa Symphony a également été nominé plusieurs fois dans diverses prestigieuses rencontres cinématographiques du monde depuis l'an dernier. Il a par ailleurs fait l'ouverture des Visions du Réel de Nyon, l'année dernière, et des 27ès Vues d'Afrique de Montréal de cette année.

Nioni Masela Sources: 7sur7.cd.

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