samedi 23 mai 2015

L'UDPS favorable au dialogue proposé par Kabila.

L'UDPS, formation d'opposition très affaiblie, estime que le dialogue avec l'administration Kabila "doit mener à de bonnes élections". L'UDPS, formation d'opposition historique en République démocratique du Congo, a annoncé jeudi qu'elle était prête à participer au dialogue politique proposé par le président Joseph Kabila. Elle a fait savoir qu'elle y voyait une meilleure solution pour sortir le pays de la crise politique qu'il traverse. Cette annonce marque une volte-face de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Son vieux dirigeant Étienne Tshisekedi, en convalescence en Belgique depuis août 2014, a en effet jusqu'à présent dénié toute légitimité au pouvoir de Joseph Kabila depuis les élections entachées d'irrégularités massives de novembre 2011, qui lui ont permis de se maintenir à la tête de l'exécutif. Objectif : "mener à de bonnes élections" Pour l'UDPS, "le dialogue est la voie privilégiée pour arriver à un compromis par rapport à la crise que connaît le pays", a déclaré Bruno Tshibala, porte-parole de l'UDPS, affirmant parler au nom [d'Étienne Tshisekedi] lui-même. "Le but de ce dialogue doit être de mener à de bonnes élections, différentes de celles que nous avons connues par le passé", a-t-il ajouté. "Nous attendons la fixation de la date de ce dialogue", a encore déclaré Bruno Tshibala, plaidant pour une table ronde d'une dizaine de jours maximum. Premier parti de l'opposition à l'issue des élections de 2011, l'UDPS apparaît aujourd'hui considérablement affaiblie. La plupart des députés élus sous son étiquette ont enfreint la consigne d'Étienne Tshisekedi en acceptant de siéger à l'Assemblée nationale, signant ainsi, pour les loyalistes, leur auto-exclusion. Les dissensions sont également nombreuses entre les divers courants qui traversent le parti. Plusieurs rencontres du pouvoir avec l'opposition Selon une source officielle et des représentants de l'opposition, un émissaire de Joseph Kabila a rencontré à plusieurs reprises début mai des dirigeants des principaux partis d'opposition pour ouvrir avec eux un dialogue politique, dont les modalités n'ont pas encore été précisée. Le climat politique en RDC est particulièrement tendu depuis quelques mois à l'approche d'échéances électorales importantes. En janvier, plusieurs dizaines de personnes ont été tuées lors de manifestations contre le pouvoir ayant tourné à l'émeute. Joseph Kabila est au pouvoir depuis 2001. La Constitution lui interdit de se représenter à la prochaine présidentielle prévue pour novembre 2016. Des pourparlers rejetés par l'opposition Lundi, une plateforme de l'opposition rassemblant quelques dizaines d'opposants de plusieurs partis, parmi lesquels des représentants du Mouvement de libération du Congo (MLC) et de l'Union pour la Nation congolaise (UNC), deux des trois principales formations de l'opposition siégeant à l'Assemblée nationale, a rejeté l'idée des pourparlers proposés par le chef de l'État. Pour eux, il s'agit d'une "manœuvre" pour permettre à ce dernier de rester aux commandes après 2016 en retardant la série d'élections (locales, provinciales, sénatoriales...) devant commencer en octobre et mener jusqu'à la présidentielle et aux législatives de fin 2016. Depuis 2011, aucun des scrutins prévus ne s'est tenu Bruno Tshibala estime que le calendrier électoral doit être rediscuté avec le pouvoir. Il dit vouloir se concentrer sur l'organisation des législatives et de la présidentielle, dans les délais prévus par la Constitution, quitte à tenir plus tard les autres élections. La RDC traverse une crise politique aiguë depuis la présidentielle et les législatives de novembre 2011 : aucun des scrutins qui devaient avoir lieu depuis lors ne s'est tenu. (Avec AFP) Lire l'article sur Jeuneafrique.com

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