mercredi 23 novembre 2011

Illustres disparus

Ils ont postulé et le peuple y a cru. Ils sont onze. Tous scrupuleusement enregistrés au Bureau de réception et de traitement des candidatures (BRTC) de la CENI. Ils ont promis, chacun à qui voulait l’entendre, monts et merveilles pour délivrer les populations congolaises de la misère noire et du diable qu’elles tirent par la queue depuis des lustres. Illusion ! Depuis que la campagne électorale a démarré, seuls quatre candidats à la présidentielle sont visibles, ou presque. Mais où sont passés les sept autres ? Question oratoire.

Chers apostrophiles, suivez mon regard. Ils ressemblent à du vent : Jean Andeka Djamba (Alliance des nationalistes croyants congolais) ; Adam Bombole Intole (indépendant) ; François-Nicéphore Kakese Malela (Union pour le réveil et le développement du Congo) ; Oscar Kashala Lukumuena (Union pour la reconstruction du Congo) ; Antipas Mbusa Nyamwisi (indépendant) ; François-Joseph Mobutu Nzanga Ngbangawe (Union des démocrates mobutistes) et Josué-Alex Mukendi Kamama (indépendant) sont peu visibles ou carrément absents de la grande course.

La réalité, elle, démontre que de la dizaine de prétendants qui rêvent de diriger le Palais de la Nation, la majorité avance cagoulée. En dehors de ceux que l’opinion qualifie de «gros calibres», à savoir le président sortant, Joseph Kabila Kabange (indépendant), le vieil opposant Étienne Tshisekedi wa Mulumba (Union pour la démocratie et le progrès social), le transfuge du pouvoir actuel, Vital Kamerhe Lwa-Kanyiginyi (Union pour la nation congolaise) et la troisième voie, Léon Kengo Wa Dondo (Union des forces du changement), qui, malgré tout, ont eu le courage d’affronter le peuple, en le suivant partout où il les attend, les autres postulants restent évasifs, muets et introuvables.

Mis à part les gros « calibres », il nous semble que parmi les 7 candidats restants il y en a qui se recherchent encore et peinent à trouver leurs véritables assises. Curieusement, même ceux parmi eux qui s’étaient déjà essayés en 2006 au jeu des urnes pour la présidentielle au premier tour comme Mobutu Nzanga qui fut classé 4ème par rapport à son pourcentage (4,77% des voix), Oscar Kashala en avait obtenu 3,46% et Antipas Mbusa Nyamwisi 0,47%, semblent tout aussi hésitants. C’est à peine qu’on annonce Mobutu Nzanga, le fils du Maréchal Mobutu, dans le Bas-Congo. Adam Bombole à Mbandaka et Nicéphore Kakesa à Kisangani. Comme on le constate, les jeux sont loin d’être faits et la surprise sera sans doute au rendez-vous. Illustres disparus, veillez vous manifester. 

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