lundi 9 novembre 2015

Patrice Carteron : « Le TP Mazembe en Ligue des champions, une victoire méritée »

Patrice Carteron, l'entraîneur du TP Mazembe, vise désormais la Coupe du monde des clubs, en décembre au Japon. © Rebecca Blackwell / AP / SIPA
Le TP Mazembe (RD Congo) a remporté dimanche face à l’USM Alger (2-0, 2-1 à l’aller) sa cinquième Ligue des Champions après celles de 1967, 1968, 2009 et 2010. Juste après la finale, Patrice Carteron, l’entraîneur français des Corbeaux, a livré ses premières impressions à Jeune Afrique.
Jeune Afrique : Pour la cinquième fois, le TP Mazembe remporte la Ligue des Champions…
Patrice Carteron : Oui, et je crois que cette victoire est méritée. Sur notre parcours depuis le début de l’année, car nous avons rencontré des équipes comme Mamelodi Sundows (AFS), le Stade Malien et Al-Hilal (Soudan), les Marocains de Tétouan et les Égyptiens de Smouha en poules, puis Al-Merreikh (Soudan) en demi-finales. Et sur la finale aller comme sur la finale retour, je crois que nous avons été supérieurs à l’USMA. Nous avons surtout fait un gros match à Alger. Au retour, nous étions nerveux, tendus, malgré l’avantage du match aller et le fait de jouer chez nous.
Avez-vous été surpris par l’USMA, qui a très peu mis votre équipe en difficulté ?
L’USMA était privée de plusieurs joueurs, blessés ou suspendus. On avait senti, déjà au match aller, que cette équipe était diminuée physiquement, alors que nous, nous montions progressivement en puissance. Mais à Lubumbashi, je m’attendais à ce que les Algériens soient plus audacieux. Or, ils ont préféré nous attendre et jouer en contre. Nous avons réalisé une première mi-temps très quelconque, mais les changements opérés à la mi-temps ont fait la différence.
Moïse Katumbi a fait le pari de faire un grand club à Lubumbashi et il a réussi, en remportant trois fois la Ligue des Champions
Comment Moïse Katumbi, votre président, a-t-il vécu cette finale ?
Déjà, avant le match retour, il était très présent, pour les joueurs et le staff. Il venait nous encourager. Après la victoire finale, j’ai vu un homme fier et heureux. Il a fait le pari de faire un grand club à Lubumbashi, ce qui n’est pas évident, et il a réussi, en remportant trois fois la Ligue des Champions. Cette victoire est une fierté pour la ville, pour le Katanga et pour beaucoup de Congolais qui doivent être très fiers de ce succès.
En ce qui vous concerne, il s’agit de votre premier titre majeur en tant qu’entraîneur. Réalisez-vous la portée de cette victoire ?
Pas encore. Cela fait des mois que nous avons la tête dans le guidon. Je ne réalise pas encore, et il me faudra peut-être quelques jours pour y parvenir. Nous sommes en pleines festivités, même s’il va falloir se remettre rapidement au travail, car nous avons des matches de championnat à préparer, puis la Coupe du monde des clubs au Japon (10-20 décembre). En tant qu’entraîneur, j’ai connu une montée de Ligue 2 en Ligue 1 avec Dijon, une troisième place lors de la CAN 2013 avec le Mali. Cela monte crescendo… Mais cette Ligue des Champions, c’est très fort, car c’est un énorme travail de tout un groupe.
Vous serez en fin de contrat à la fin du mois de décembre prochain. Est-il envisageable que vous restiez une année de plus, afin de défendre ce titre ?
Je ne sais pas, car nous n’avons pas eu l’occasion d’en parler avec M. Katumbi. Il est évident que j’ai la chance d’entraîner une grande équipe, ambitieuse et qui dispose de moyens importants. La Ligue des champions est une très belle compétition, passionnante à disputer. Mais ce à quoi je vais penser, c’est la Coupe du monde des clubs, que je suis très fier de disputer (Mazembe entrera en compétition le 13 décembre). J’aurai bientôt l’occasion de parler de tout cela avec le président…
Source Jeune Afrique

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