

Il n'aura fallu seulement qu'une semaine, juste le temps de tenir le 14è Sommet de la Francophonie, pour que nous retombions dans nos travers, mieux nos dérives. A titre illustratif, ce noir observé le soir, sur les boulevards Lumumba et Sendwe, il y a peu, bien éclairés par les lampadaires. De là à croire que l'on avait tout simplement en tête l'idée d'impressionner nos hôtes venus au Sommet de la Francophonie, il n'y a qu'un pas vite franchi. Sinon comment comprendre que nous soyons brusquement revenus à la case départ.
Pourtant, c'est de deux mains que ce progrès - oui, il s'agit bien d'un progrès - avait été salué aussi bien par la population que par les conducteurs particulièrement. Cette lumière publique, comme on peut le comprendre, étant d'une grande nécessité dans le contexte de la réduction du taux d'accidents de circulation sur ces deux artères qui viennent d'être réhabilités et élargis, dans le cadre de l'exécution de 5 chantiers. A ce titre, ils sont devenus un danger potentiel, face auquel, il conviendra de prendre des précautions.
Il est évident, que les poteaux sont en place, les ampoules y compris, sauf que la lumière manque. Plus loin, à la place de l'échangeur, c'est un autre décor. Là la lumière est présente.
En principe la lumière publique devait être un bien permanent qui devrait être usuelle au moment voulu et aux lieux indiqués. Cela s'appelle aussi développement. Pour le cas d'espèce, il reste de savoir si c'est à la SNEL qu'incombe encore la responsabilité. Autrement, on devra expliquer à l'opinion les raisons de cette brusque interruption. C'est pour une raison que nous ignorons sûrement, mais les explications valent la peine.
De toute façon, le cas de ces deux artères n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Cela fait tout de même de la peine à supporter, lorsqu'il y a quelques années, Kinshasa était citée parmi les villes les mieux éclairées de la planète. C'étaient là les dividendes de l'organisation du combat du siècle, Ali-Foreman.
Comme quoi, l'enthousiasme qui a caractérisé l'organisation du Sommet de la Francophonie a fait place à l'apathie.
Ce qui est vrai pour la brusque disparition de la lumière sur ces deux artères, l'est autant pour les drapeaux affichés pour la circonstance de la Francophonie, sur des poteaux, qui tardent à être récupérés par les services compétents. Rien n'empêche qu'avec la complicité de l'obscurité, des individus s'emparent de ces drapeaux, et les transforment en rideaux, ou on ne sait quoi d'autre.. Ces pratiques sont fréquentes à Kinshasa. On a déjà vu des pareils actes avec les différentes banderoles affichées dans la ville. Aussi, avons-nous donc perdu de vue, que ces drapeaux pouvaient servir encore à d'autres circonstances à caractère international et qu'en outre, que ces drapeaux ont coûté une fortune déboursée par le trésor public.
Franchement, il est grand temps que nous sortions de notre torpeur, plutôt que de continuer à végéter dans nos comportements propres à des personnes de l'époque médiévale.
Maurice Bakeba
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