Sans fanfare ni boucan, mais avec un buzz parfait- tel ce collègue
qui nous donne rendez-vous dans l’établissement mais avoue qu’il ne
connait pas l’adresse- Muzik Café est le dernier-né de la famille du divertissement à Kinshasa.
Situé à l’angle du Boulevard du 30 juin et de l’Avenue Mbuji-Mayi, Muzik Café se veut être une trilogie du goût et du fun :
pâtisserie, restaurant, lounge bar. Pousser les portes et entrer dans
un espace chaleureux : luminosité parfaite, aidée par le beau ciel
nocturne congolais ; une fontaine en plein milieu décorée de plantes
naturelles et artificielles ; une poignée de table sous forme de petit
chapiteaux en toile couleur blanc cassé ; deux tables basses dans le
coin droit, presque comme si elles ne faisaient pas partie du reste de
l’établissement ; la pizzeria se situe tout droit devant. Un cadre
invitant, le personnel un peu moins.
Où s’asseoir ? car il y a du monde ce samedi soir : la salle à manger
à baie vitrée, climatisée, feutrée, tout en blanc, fait un peu trop bling bling ;
dans l’espace en plein air, les tables idéales pour deux sont toutes
prises, donc on opte pour un chapiteau pour six dans le coin droit, à
côté de la pizzeria. On attend quelqu’un pour nous servir. Un contingent
de serveurs et serveuses s’agitent, bougent dans tous les sens mais
personne ne vient à notre table. Finalement vient un garçon qui
disparait aussitôt, remplacé par une fille qui prend la commande pour
les boissons. Vous nous connaissez maintenant : on fait dans du Coca,
Fanta, RedBull…servi dans des verres appropriés (voir article sur
Restaurant Resource). Evidemment les Champagnards et les Vineux peuvent se régaler.
On parcourt la carte, on voyage un peu : indien, marocain, les
classiques internationaux. Donc je commence : une salade dont j’ai vite
fait d’oublier le nom composée de fruits de mer et pesto et des légumes
habituels. Fruits de mer et pesto- Ah ça, je me dis ça doit être bon.
Plat principal, j’opte pour une brochette de poulet. L’Intellectuel,
point de salade, direct pour un steak. En attendant, on admire, on
critique, on se demande qui est derrière l’endroit, je lance que
malheureusement ce n’est surement pas un Mwana Mboka.
Les choses sérieuses vont commencer : la salade arrive, mais je suis
déçu par le visuel, mais comme on ne mange pas avec ses yeux, on y va.
J’invite L’Intellectuel à partager. La déception visuelle est
confirmée. Il y a quelque chose qui manque à la salade, notamment le
pesto est inexistant, et il y a un arrière-gout dans les fruits de mer.
Je laisse tomber la salade- comme dirait un bébé, « pas bon ».
Arrivent les plats de résistance. Arrive aussi la déception. Les plats arrivent tièdes. Le steak de L’Intellectuel, demandé
« a point », arrive bien rouge. Sa portion de riz n’est pas plus grande
que trois cerises. Il y a aussi une sauce au champignon qui n’a pas de
propriétaire sur notre table. Ma brochette de poulet ? Une brochette de
poulet ? On ne peut pas être restaurateur et se louper sur une
simple, bête brochette de poulet. Vraiment coté bouffe, un zéro pointé.
Le reste de la soirée est anti-climatique. Non seulement nous n’avons
pas bien mangé mais nos vilaines assiettes sont restées longtemps sur
la table, faute de serveur /serveuse. Finalement c’est une des
responsables qui vient débarrasser, tout en nous disant qu’elle n’est
pas censée faire cela- un peu maladroit non ?? Vient la facture, on
tourne à plus de 70 dollars. 70 dollars pour quoi ? les seuls produits
qui n’ont pas déçu ont étés les boissons.
La cerise sur le gâteau ? L’Intellectuel s’est pris une gastro qui a trainé pendant plus d’une semaine.
Notre piètre expérience est soutenu quelques jours plus tard par les
dires de deux amis qui eux aussi ont été loin d’être impressionnés par
la restauration.
Quelques jours plus tard, nous essayions d’y inviter une star de la
musique congolaise, mais c’était un lundi et le lundi ils sont fermés.
Mais je crois en cet établissement donc j’y retourne deux fois encore en ce mois de septembre.
La carte contient une bonne douzaine de desserts. Sur papier ils
sont excellents, mais qu’est-ce que ça donne au gouter ? Je choisi un Brownie avec glace à la vanille.
Ah ça- le mélange du chaud et du froid est parfaitement maitrisé.
Maitriserait-il leurs desserts mais serait incapable de nous servir un
steak ?
Laissons tomber la restauration, essayons de nous rattraper dans le
lounge bar ou dans la pâtisserie. Le lounge n’est pas très grand, donc
le potentiel d’embouteillage humain est grand les soirs de grande
affluence mais rien de très particulier. La pâtisserie également parait
assez classique, j’adore sa baie vitré qui donne sur le boulevard.
Mais dans tout ça, la chose que j’ai le plus aimé, c’est la lumière bleu dans les vestiaires hommes !!
Après trois visites en l’espace de deux semaines, Muzik Café ne mérite pas plus de « Deux Fourchettes et demie ».
Georges-Samuel Bakanja.
Lien du blog de Georges-Samuel Bakanja
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire